RASSOTER, verbe trans.
Vx, fam. A. − Rendre sot. Synon. (vx) abêtir; (vieilli) assoter, assotir.Plusieurs offrent des visages pittoresques (...) que ces sempiternels recommencements ont quelque peu rassotés et découragés (Arnoux, Solde, 1958, p. 66).− Empl. pronom. Décidément ce siège épiscopal collé au sol ne lui vaut rien, il s'y ankylose et s'y rassote (Arnoux, Rhône, 1944, p. 145).
− Au part. passé. Butat pensait à un compartiment des limbes, réservé à des justes rassotés et maniaques d'hygiène (Aymé, Mais. basse, 1934, p. 240).
B. − Rassoter qqn de. Faire éprouver à quelqu'un un attachement déraisonnable envers. Synon. amouracher (vieilli), assoter, assotir.On l'a rassoté de cette fille, il veut l'épouser (Ac.).− Empl. pronom. Allez-vous vous rassoter de quelque nouvel amour? (Ac.).
− Au part. passé. Synon. coiffé (v. coiffer I B 2), engoué, entiché, infatué, toqué.Une mère rassotée de son fils (Ac.).
Prononc. et Orth.: [ʀasɔte], (il) rassote [-sɔt]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. Fin xiies. part. passé (Raoul de Cambrai, 8029 ds T.-L.). Formé de l'élém. r(e)-* et de assoter*.