α) [L'adj. propre peut être supprimé] Elle prit soin d'elle comme de sa propre fille (Barante, Hist. ducs Bourg., t.1, 1821-24, p.304).Chaque rédacteur ne lisait que ses propres articles, et le public n'en lisait aucun (Rolland, J.-Chr., Foire, 1908, p.683).Voici ce que j'ai entendu de mes propres oreilles et vu de ma propre vue (A. France, Pt Pierre, 1918, p.146):4. Un autre signe caractéristique du généralat de Napoléon, c'est l'habileté, l'énergie, la pureté de son administration; sa haine constante pour les dilapidations, le mépris absolu de ses propres intérêts.
Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.105.
SYNT. et LOC. (Ma, mon...) propre chair, famille, fils, maison; (mon, mes...) propre(s) bien(s); (mon, mes...) propre(s) enfant(s); (ma, mon, mes...) propre bouche, coeur, main, yeux; (ma, mon, mes...) propre bonheur, expérience, génie, idée(s), intérêt(s), pensée(s), sentiment(s); travailler pour son propre compte; se prendre à (être pris à) son propre jeu; être entraîné par son propre poids.
− [Dans une phrase répétitive] J'avais vu Larsan, de mes propres yeux, oui, oui, de mes propres yeux vu (G. Leroux, Parfum, 1908, p.31).Mordre dans mon coeur, mon propre coeur, le coeur, ce fruit rouge de ma vie (Jouhandeau, M. Godeau, 1926, p.236).
− Ce sont ses propres mots (termes, paroles). Ce sont les mots qu'il (elle) a prononcés exactement. Synon. textuel.Mais oui, Honoré, mais oui! Ce sont les propres mots que tu as dits tout à l'heure. Tu as dit: «Je m'en fous complètement» (Pagnol, Fanny, 1932, i, 1ertabl., 9, p.33).