b) En partic. [En parlant d'un être vivant (notamment de l'homme), d'une partie du corps] Anton. épais, gras, gros.Bouche, buste, cou, doigts, lèvres, jambes, mains, nez mince(s); (une personne) mince comme un fil, comme une sylphide. Une voiture passa (...) traînée au grand trot par deux minces chevaux blancs (Maupass.,Bel ami, 1885, p.146).Elle remarqua ses pieds minces, elle fut orgueilleuse de leur petitesse (Zola,Rêve, 1888, p.80).Sur les photographies − et je ne sais pourquoi − il semble grand. Il n'est pas fort grand, il est mince; et note bien que mince ne signifie pas fluet (Duhamel,Maîtres, 1937, p.36).Parce que notre civilisation veut des femmes minces. On peut le critiquer, résister, mais c'est ainsi (...). Être mince présente bien des avantages, ne serait-ce que sur le plan de la santé (Madame Figaro, 25 sept. 1982, p.170, col.1).V.
adaptation ex. 20:
3. ... crains de trop te serrer dans un corset; c'est à cet absurde et incommode usage que tant de jeunes filles doivent des maux de poitrine et d'estomac, tout cela dans le but de paraître mince et de ressembler à une guêpe au lieu de ressembler à une femme.
Karr,Sous tilleuls, 1832, p.114.
− [Avec compl. prép. de indiquant ce qui est mince] Elles [les Abyssiniennes] sont grandes, minces de taille, élancées comme les tiges de palmier de leur beau pays (Lamart.,Voy. Orient, t.2, 1835, p.402).
− Emploi subst. Madame Hourmel, une grande mince, aux joues plates, aux yeux doux et inquiets d'inquiétude ménagère (R.Bazin,Blé, 1907, p.294).Sa sveltesse, son allure, son élégance − celles, inimitables, des minces sans régime (Fr. Dorin, Les Miroirs truqués, Paris, éd. J'ai Lu, 1983 [1982], p.202).
− [Qqf. synon. de maigre] Elle vint ouvrir, mince, épuisée, frappée elle-même d'une lente décomposition du sang (Zola,Dr Pascal, 1893, p.49).On a six ans, des jupons de poupée, des mollets minces à faire pleurer, un tablier à manches courtes laissant voir la chair trop frêle des poignets (Frapié,Maternelle, 1904, p.64).