b) P. anal. [En parlant d'un adulte qui a conservé les particularités physiques ou morales d'un enfant] ♦ Adulte qui offre, notamment dans son comportement physique, l'innocence, la fraîcheur d'un enfant. Être bon enfant. Elle avait gardé une candeur d'enfant, une virginité, toute la honte charmante de la passion qui s'ignore (Zola, Bête hum.,1890p. 130).C'était un petit vieillard merveilleusement agile. Sur sa face de brique usée, tout émiettée, s'enchâssaient, comme deux joyaux, des yeux bleus d'enfant (France, Orme,1897, p. 53).
♦ Personne adulte peu évoluée, immature. Il avait une puérilité d'enfant de cinq ans dans un corps de colosse (Zola, Ventre Paris,1873, p. 852).Qu'il la déteste cette femme « avec son cerveau d'enfant, qui vous condamne à voir les plus grandes choses sous l'aspect du sensuel, du tendre, du gentil... » (Massis, Jugements,1924, p. 225).
− Expr. syntagm. et loc. Grand enfant. [En parlant d'un adulte] Quel grand enfant vous êtes! Et moi je suis là, qui vous écoute sérieusement (Becque, Parisienne,1885, I, 3, p. 277).Enfant prodige; enfant sublime. Madame de Bargeton (...) aimait Monsieur de Chateaubriand de ce qu'il avait nommé Victor Hugo un enfant sublime (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 53).Enfant terrible. [En parlant d'un enfant qui met, par ses propos, son entourage dans des situations embarrassantes] P. ext. [En parlant d'un adulte] L'enfant terrible du parti (Bremond, Hist. sent. relig.,t. 4, 1920, p. 415).Vieil enfant gâté, pourri. Faire l'enfant. S'amuser à des choses puériles, avoir un comportement d'enfant. Vous faites l'enfant, Gustave (Giono, Gd troupeau,1931, p. 150).C'est un jeu d'enfant. À propos d'une chose simple, élémentaire. Il va à la ligne et recommence à écrire en disant : − Ceci, maintenant, n'est plus qu'un jeu d'enfant! (Alain-Fournier, Meaulnes,1913, p. 27).Les enfants s'amusent.