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GRAILLE, subst. fém.

GRAILLE, subst. fém.
Arg. Nourriture, repas. Le reste du temps, c'est la routine de l'hostau : le café au lait, la graille à onze et six heures (ça ne change pas tellement de là-bas), les soins, la pénicilline (A. Sarrazin, L'Astragale, Paris, Pauvert, 1965, p. 74).Aller à la graille (Le Breton 1960, Car. Argot 1977). Aller manger.
Passe-graille. Passe-plat (cf. A. Sarrazin, Lettres à Julien 1958-60, Paris, Pauvert, 1971, p. 472).
REM.
Grailler, verbe intrans.,arg. Manger. N'avoir rien à grailler. (Ds Esn. 1966).
Prononc. : [gʀ ɑ:j]. Étymol. et Hist. 1929 (d'apr. Esn.). Dér. régr. de graillon1*.

GRAILLER1, verbe intrans.

GRAILLER1, verbe intrans.
[Le suj. désigne la corneille, le corbeau] Crier, croasser.
P. anal. Parler d'une voix rauque ou enrouée. De la bouillie, de la marmelade de sang, précisa une basse-taille vindicative, et qui graillait; treize morts, deux douzaines d'amochés, ébouillantés, noyés (Arnoux, Rhône,1944, p. 125).
REM. 1.
Graillant, -ante, adj.,rare. Rauque et enroué. Je ne sais quel air empoisonné venait me fouetter, me picoter la face, des petits animalcules me couraient sur la peau dans les endroits les plus chatouilleux, ils étaient spiriformes et velus comme la trompe des papillons et avaient des détentes brusques, éraillées, graillantes. Il est midi. Le soleil verse de l'huile bouillante dans l'oreille du démiurge endormi (Cendrars, Moravagine,1926, p. 84).
2.
Graille, subst. fém.,région. Corneille. Louis XV, dans l'intimité baptisait du nom de graille la troisième de ses filles (Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop.; cf. Fén. 1970; dict. xixeet xxes., exceptéAc.).
Prononc. : [gʀ ɑje], (il) graille [gʀ ɑ:j]. Étymol. et Hist. 1. 1552 « crier comme le corbeau » (Ch. Estienne, Dict. Latinogallicum); 2. 1611 « parler d'une voix rauque » (Cotgr.). 3416 ds Rom. Forsch. 32, p. 72). Dér. de graille*; dés. -er.
DÉR.
Graillement, subst. masc.,,Son émis par une voix rauque ou enrouée`` (Ac.; dict. xixeet xxes.). Elle [la chanteuse] accompagnait le graillement de son gosier avec quatre gestes (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 138).[gʀ ɑjmɑ ̃]. Ds Ac. 1798-1932. 1resattest. 1552 « la voix du corbeau » (Est.), 1671 « son de voix rauque » (Pomey); du rad. de grailler1, suff. -(e)ment1*.

GRAILLER2, verbe intrans.

GRAILLER2, verbe intrans.
CHASSE. ,,Sonner du cor sur un ton qui sert à rappeler les chiens`` (Ac.; dict. xixeet xxe). Une trompe de chasse graillait doucement dans les parages du chenil (La Varende, Homme aux gants,1943, p. 337).
Prononc. et Orth. : [gʀ ɑje], (il) graille [gʀ ɑ:j]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Fin xiies. « sonner sur un ton aigu » (Moniage Guillaume, 4149 ds T.-L. : fait ses cors ... grailloier); 1606 vén. (Nicot). Dér. de l'a. fr. graisle, graille (ca 1100, Roland, éd. J. Bédier, 700) « espèce de trompette », du lat. gracilis « mince, grêle », en raison du son grêle, aigu qu'émettait cet instrument; dés. -er.

Grailler, verbe intrans.,

Grailler, verbe intrans.,arg. Manger. N'avoir rien à grailler. (Ds Esn. 1966).

Graille, subst. fém.,

Graille, subst. fém.,région. Corneille. Louis XV, dans l'intimité baptisait du nom de graille la troisième de ses filles (Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop.; cf. Fén. 1970; dict. xixeet xxes., exceptéAc.).

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·