2. [Désigne un objet, une réalité matérielle] a) Repas léger, tout préparé et habituellement froid : 1. À deux heures du matin nous avalâmes un encas frugal, composé de fromage écrémé et de biscuits dont j'avais eu la précaution de me munir, car j'ai l'expérience de l'ascétisme...
Arnoux, Rêverie d'un policier amateur,1945, p. 221.
♦ En-cas de nuit. Collation tenue en réserve à côté de ou dans la chambre à coucher du roi, des personnes de la haute société ou des classes aisées; p. méton., petit meuble conçu pour servir ce type de repas. Certaines tables de chevet étaient aménagées pour servir d'en-cas (Fonv.1974).
b) Ombrelle pouvant servir aussi de parapluie. Qu'elle rase sans bruit les maisons, abritée sous son en-cas violet, il lui criera, engageant et léger : − Quarante sous et un paquet de tabac! (Colette, Mais. Cl.,1922, p. 78).Rem. Dans ce sens, on dit aussi en-tout-cas, subst. masc. Et sous son en-tout-cas la voilà qui trottine Dans la pluie (Richepin, Caresses, 1877, p. 31).
c) Carrosse, voiture. Un en-cas, magnifiquement attelé, pouvant servir en cas de pluie ou de fatigue (Brillat-Savarinds Lar. 19e).
d) Par brachylogie, avec une valeur d'adj. Ce qu'on appelait boyau, on l'appelle galerie; ce qu'on appelait trou, on l'appelle regard. Villon ne reconnaîtrait plus son antique logis en-cas (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 522).