1. [Le suj. désigne une pers. et surtout un enfant] S'amuser, folâtrer en gesticulant et en exprimant sa joie de vivre. Les marmots s'ébattent innocemment sur la pelouse (Jouy, Hermite,t. 1, 1811, p. 298):1. Les petites filles porteront, entre deux et cinq ans, beaucoup les robes princesse, dont la coupe se prête mieux que toute autre à les vêtir avec ampleur : car il faut qu'à cet âge, Jeanne, Marguerite ou Noémi s'ébattent et se roulent sur les tapis sans se relever chiffonnées ou tout en paquet.
Mallarmé, La Dernière mode,1874, p. 814.
− P. anal. [Appliqué à une chose qui se déplace en tous sens] Un immense lac où s'ébattent quantité de barques de pêcheurs (Gide, Carnets Égypte,1939, p. 1075).
− Spéc., vocab. amoureux. S'ébattre (avec qqn).Prendre des ébats amoureux (avec quelqu'un). Nos amoureux ont été vus de loin (...) tandis qu'ils s'ébattaient sans soupçonner de témoins (Sainte-Beuve, Caus. lundi,t. 5, 1851-62, p. 31).