1. Vêtement de carnaval, de bal masqué, etc.; costume d'emprunt appartenant à une certaine époque, à une certaine catégorie professionnelle ou sociale, à un personnage imaginaire. (Quasi-)synon. travestissement.Rocambole, l'homme aux déguisements multiples, et si merveilleusement métamorphosé (Ponson du Terr., Rocambole,t. 5, 1859, p. 249).Pour le mardi-gras, il y a bal costumé à Magic-City et je voudrais trouver un déguisement original... Peut-être m'habiller en gitana (Dabit, Hôtel Nord,1929, p. 220):1. ... un corset, une crinoline, des paniers Watteau, (...), de la poudre et du fard, voici divers objets qui rentrent tous dans le concept de la parure ou de l'habillement féminins : qu'avec ces objets on costume et que l'on pare un homme mûr et aussitôt sa voix, ses gestes, sa démarche, tout ce qui, sous le déguisement, trahit sa vraie nature, va, par le contraste susciter le rire de tous. Il entre quelque chose de cette mascarade en toute occasion qui prête à rire, ...
Gaultier, Le Bovarysme,1902, p. 72.
SYNT. Déguisement comique, étrange, inattendu, original; mettre, prendre, revêtir, trouver un déguisement; servir de déguisement à.
− P. compar. avec ou sans valeur péj. Ce costume de Parisienne en course allait (...) aussi mal que possible à la beauté féerique de cette créature et semblait sur elle une sorte de déguisement (A. France, Balthasar,La Fille de Lilith, 1889, p. 89).Le carré de sa barbe grise semble postiche, et sa redingote professionnelle, un déguisement (Martin du G., Devenir,1909, p. 9).
3. P. iron. Vêtement bizarre, inadapté à la situation présente et qui produit un effet comique, enlaidit. (Quasi-)synon. accoutrement, mascarade.Mon cher patron dans son déguisement verdâtre de membre de l'institut (Duhamel, Maîtres,1937, p. 226):2. − Est-ce que tu ne remettras plus ta robe et ton chapeau, (...)? Cosette se tourna vers le porte-manteau de la garde-robe où sa défroque de pensionnaire était accrochée.
− Ce déguisement! (...) non, je ne remettrai jamais ces horreurs. Avec ce machin-là sur la tête, j'ai l'air de Madame chien-fou.
Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 91.