1. Gén. [En parlant de deux locaux] Chambres, pièces communicantes. Dans un enclos communicant, des veaux, des vachettes se réfugiaient (Montherlant, Les Bestiaires,1926, p. 488).Bien que ces compartiments soient dotés de portes communicantes, ils ne sont pas encore des formules « familiales » (P. Defert, Pour une pol. du tour. en France,1960, p. 70).Rem. Les puristes mettent en garde contre l'usage abusif de communicant pour communicable, en partic. dans les synt. chambres, pièces communicantes; Dupré 1972 souligne toutefois que communicable indique une communication possible et communicant une communication effective (cf. suff. -able, -ant, -ante et communicable).
2. PHYS. (hydrostatique). Tubes, vases communicants. Dispositif constitué par deux récipients en communication par leur partie inférieure et qui sert à vérifier la loi de l'équilibre des liquides. Expérience, loi, principe des vases communicants : La burette à gaz étant pleine d'eau (...) [les robinets] sont ouverts puis, par abaissement de l'ampoule à prélèvement, le niveau de l'eau dans la burette à gaz s'abaisse (principe des vases communicants).
H. Camefort, A. Gama, Sc. nat.,1960, p. 145.
− Au fig. Le niveau de la foule monte de toutes parts. Les trois rues se noircissent toutes, selon le principe des vases communicants (Barbusse, Le Feu,1916, p. 75).
− P. allus. littér. Breton y revient dans les Vases communicants, qui font suite à l'admirable Nadja et composent avec elle le plus émouvant de tous les témoignages surréalistes (Béguin, L'Âme romantique et le rêve,1939, p. 391).