1. COMM. et FIN. L'avilissement des marchandises (Ac. 1878-1932, DG, Rob.) : 5. Beaucoup de Français, excédés de l'anarchie, de la misère et des souffrances causées par l'avilissement du papier-monnaie, aspiraient à l'ordre et le concevaient sous la forme d'un retour à la royauté.
Bainville, Histoire de France,t. 2, 1924, p. 87.
6. La chute des revenus agricoles fut plus grave encore que celle du secteur industriel et l'avilissement des prix agricoles réduisit considérablement les achats d'engrais, dont les prix, bien qu'en forte baisse eux aussi, n'avaient pas diminué dans les mêmes proportions.
L'Industr. fr. des engrais chim.,t. 1, 1954, p. 24.
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P. ext. : 7. Mais de tous ces amateurs le type le plus passionné est une collectionneuse de porcelaines, qui, après avoir donné dans la Chine et le Japon, dégoûtée par l'avilissement apporté à ces porcelaines par les envois de la Compagnie des Indes, s'est jetée dans le Saxe...
E. de Goncourt, La Maison d'un artiste,1881, p. 291.
8. On déplorait la misère des campagnes, le manque de bras, l'avilissement de la terre, dont on ne faisait plus d'argent, quand on la vendait.
Moselly, Terres lorraines,1907, p. 43.
2. Au fig., STYL. Avilissement d'un mot. Dépréciation d'un mot, qui de noble qu'il était devient populaire, familier : 9. L'avilissement des mots est une de ces bizarreries des mœurs, qui pour être expliquée, demanderait des volumes... Monsieur veut dire monseigneur; autrefois réservé à certaines classes de la société, il est aujourd'hui une qualification banale qu'on donne au premier venu.
Balzac (Lar. 19e,1866).