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LÉNIFIANT, -ANTE, part. prés. et adj.

LÉNIFIANT, -ANTE, part. prés. et adj.
A. − MÉD. Qui calme la douleur. Synon. adoucissant, balsamique, calmant, lénitif (plus usuel).Pommade lénifiante.
Emploi subst. masc. Remède calmant, adoucissant. Synon. balsamique, calmant, lénitif.Première visite de M. Deschaumes. Il n'approuve pas la saignée que demandait ma femme et ordonne des lénifiants (Michelet, Journal,1850, p. 88).
B. − Au fig., littér. Qui rassérène; qui est destiné à apaiser ou à endormir la vigilance. Synon. apaisant, consolant, rassérénant.Paroles lénifiantes; tendresse lénifiante. Vuillaume dit encore avec une douceur lénifiante : − Tu as tort de te faire du mauvais sang (Duhamel, Combat ombres,1939, p. 136).Il arrachait un à un les voiles des suppositions bénignes, anodines, lénifiantes (Gracq, Beau tén.,1945, p. 100).
Prononc. : [lenifjɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t].

LÉNIFIER, verbe trans.

LÉNIFIER, verbe trans.
A. − MÉD. Calmer (une douleur physique). Synon. adoucir, alléger, apaiser, atténuer, soulager, tempérer. (Dict. xixeet xxes.).
B. − Au fig., littér., vieilli. Apporter l'apaisement à quelqu'un. Synon. apaiser, calmer, rasséréner, soulager.L'exquise bonté de ses hôtes avait pu détendre ses nerfs et lénifier la partie supérieure de son esprit (Bloy, Désesp.,1886, p. 143).Le rosbif lénifie l'âme et le poisson l'irrite! (Huysmans, Oblat, t. 1, 1903, p. 218):
Douceur d'associer notre âme à cette vie des chambres, qui du moins sont bonnes à nos maux; car, pour nous consoler, il ne faut pas des mots et leur silence aux linges frais nous lénifie − tel un malade entrant dans un lit rafraîchi! Rodenbach, Règne silence,1891, p. 6.
REM.
Lénification, subst. fém.,rare. Action de lénifier, de se lénifier; résultat de cette action. (Ds Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr.).
Prononc. et Orth. : [lenifje], (il) lénifie [lenifi]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. xves. [ms.] méd. (Brun de Long Borc, Cyrurgie, ms. de Salis, fol. 74 b ds Gdf. Compl.), latinisme isolé; à nouv. en 1669 (Molière, Pourceaugnac, I, 9 : lénifions et accoisons l'aigreur de ses esprits); Rich. 1680 note ,,vieux mot qui ne se dit qu'entre médecins et le plus souvent en riant``; 1850 part. prés. substantifié pharm. (Michelet, Journal, p. 88); 2. fig. 1845 « calmer, apaiser » (Besch.); 1892 gestes lénifiants (Goncourt, Journal, p. 240); 1906 atmosphère lénifiante (Huysmans, Foules de Lourdes, 238 ds M. Cressot, Phrase et vocab. Huysmans, p. 308). Empr. au b. lat.lenificare « adoucir », terme de méd. (TLL s.v.); cf. le verbe m. fr. lenir (xves. ds Gdf.), empr. au lat. lenire « adoucir, calmer ».

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·