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EXTASIER, verbe trans.

EXTASIER, verbe trans.
A.− Emploi trans., vieilli
1. Ravir en extase. Afin de vous extasier Je vous donnai ma bouche vive (Moréas, Sylves,1896, p. 80):
1. ... les artistes ont vu dans le monde, grâce à leur sens de la beauté, l'étincelle divine, et (...) elle les extasie et les transfigure... Barrès, Cahiers,t. 14, 1922-23, p. 150.
2. P. ext. Émerveiller. Aucune des variations de ces parfaits instrumentistes ne pouvait plus l'extasier (Huysmans, À rebours,1884, p. 251).
B.− Emploi pronom. Être ravi d'admiration; manifester par la parole, le geste, son admiration, son émerveillement. On ne peut entendre cette belle musique sans s'extasier (Ac.) :
2. C'est ainsi que des exemples répétés et d'anciennes habitudes entraînent la plupart des hommes à admirer, à s'extasier, à frémir, à trembler, à s'indigner, à se passionner enfin de toutes manières... Maine de Biran, Influence habit.,1803, p. 141.
S'extasier à qqc.S'extasier aux qualités de qqn. On ne se lassait pas de l'entendre, on s'extasiait à tout ce qu'il disait (Sandeau, Mllede la Seiglière,1848, p. 88).
S'extasier de qqc.Elle (...) s'extasia de la chambre terminée, et de mille choses charmantes, curieusement étalées partout (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 134).S'extasier de + inf.La tante Marika, qui racontait son voyage aux Andes et s'extasiait d'avoir vu tout un troupeau de lamas qui avait dormi sous la neige (Giraudoux, Suzanne,1921, p. 45).
S'extasier devant qqc.Bossuet, que l'on croit si biblique, et qui l'est si peu, s'extasie devant les contresens et les solécismes de la Vulgate (Renan, Avenir sc.,1890, p. 294).
Prononc. et Orth. : [(s)εkstazje], (je m')extasie [εkstazi], var. [-ɑz-]. Cf. é-1. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1556 extazé « ravi en extase » (Taillemont, La Tricarite, p. 25 ds Hug.); 1616 extasier « ravir en extase » (Fr. de Sales, Amour de Dieu, VII, 6, ibid.); 2. 1585 extasé en admiration « admiratif » (Cholières, 4eaprès-disnée, p. 155, ibid.); av. 1599 s'extazer « être en admiration » (L. Papon, Discours à MllePanfile, I, 44, ibid.). Dér. de extasie (cf. extase); dés. -er. Fréq. abs. littér. : 247. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 253, b) 388; xxes. : a) 550, b) 293.

EXTASIÉ, ÉE, part. passé et adj.

EXTASIÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de extasier*.
II.− Emploi adj.
A.− Qui est transformé par l'extase. Un regard extasié. C'était un vieillard (...) dans un tel élan d'adoration que toutes les figures extasiées des primitifs paraissaient, près de la sienne, efforcées et froides (Huysmans, En route,t. 2, 1895, p. 52).
B.− P. ext.
1. Qui est plein d'une admiration très vive, ébloui. Tu es un jeune savant, s'écria L'Aumône extasié (Queneau, Loin Rueil,1944, p. 33).
2. Qui traduit, qui manifeste un grand contentement, un grand bonheur. Une expression, un sourire extasié. Je retrouve mon logement tel que je l'ai laissé. Je le parcours, radieux, puis je m'assieds sur le divan et je reste là, extasié, béat, m'emplissant les yeux de la vue de mes bibelots et de mes livres (Huysmans, Soir. Médan, Sac au dos, 1880, p. 146).
Emploi subst. Le ramollissement de cet extasié venait de ce qu'il fumait l'opium (Hamp, Champagne,1909, p. 202).
Fréq. abs. littér. : 129.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·