CHANTERONNER, verbe.
Fam. Fredonner, murmurer un air; chanter entre les dents, sans articuler les paroles et à voix basse. Chanteronner tout bas. Et l'Illustre Gaudissart s'en alla, sautillant, chanteronnant le Roi des mers, prends plus bas! à l'auberge du Soleil d'Or (Balzac, L'Illustre Gaudissart,1834, p. 44).David, qui de sa vie n'avait su ce qu'était un air, sortit en chanteronnant, ce qui surprit l'honnête Postel (Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 79).Rem. Attesté ds Lar. 19eSuppl. 1890-Lar. 20e, Guérin 1892, Quillet 1965.
Étymol. et Hist. 1834 chanteronnant, part. prés. (Balzac, Eugénie Grandet, p. 99); 1837 chanteronner (Balzac, Les Deux poètes ds Les Illusions perdues, p. 132). Dér. du rad. de chanter*, suff. -eronner forme élargie (-eron*) du suff. -onner* (Nyrop, t. 3, § 446). Mot du Centre et de l'Ouest (cf. Jaubert, s.v. chanteronner et L. du Bois, J. Travers, Gloss. du pat. norm., Caen, A. Hardel, 1856). Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Darm. 1877, p. 120. − Quem. 2es., t. 3, 1972.