Dans cette page, retrouvez les définitions de:

CLIN, subst. masc.

CLIN, subst. masc.
MAR. Agencement des bordages d'une embarcation se recouvrant l'un l'autre au lieu d'être joints bord à bord. Bordage, bordé, virure à clin, à clin simple, à double clin; canot à clin.
P. ext. [En parlant d'une construction] Elle [la construction des chalets] est à clins, c'est-à-dire que les planches qui forment les murailles sont légèrement superposées les unes aux autres, comme les ardoises d'un toit (Du Camp, En Hollande,1859, p. 147).
Prononc. : [klε ̃]. Étymol. et Hist. 1515-22 vesseaulx a clinc (Ant. de Conflans, Les faits de la marine et navigaiges ds JAL1). Adaptation du néerl. klinkwerk « bordage à clin », klink- étant le déverbal de klinken « river, boulonner », Thomas Mél., p. 53; Valkh., p. 92.

CLIN (D'ŒIL), subst. masc.

CLIN (D'ŒIL), subst. masc.
A.− Rare. Mouvement réflexe de la paupière qui s'abaisse et se relève rapidement. En ce clin d'œil involontaire toute la cruauté rentra dans son [d'Alipe] cœur (Sainte-Beuve, Volupté,t. 1, 1834, p. 180):
1. Cependant, ajoute-t-elle [une vieille] avec une sorte de demi clin d'œil qui peut fort bien passer pour un tic, ... Green, Journal,1935, p. 27.
Littér. Clin des paupières (Villiers de L'Isle-Adam, Contes cruels,Le Convive des dernières fêtes, 1883, p. 129).
Loc. fig., usuel. En un clin d'œil, et rarement, d'un clin d'œil, dans un clin d'œil. Dans un laps de temps très court. L'angoisse fut si prompte qu'elle le mit debout en un clin d'œil (Bernanos, Un Mauvais rêve,1948, p. 979).
Poétique :
2. De l'arabesque qui fermait les lieux d'ivresse, la ronce douce, squelette de ton pouce et tous ces signes précurseurs de l'incendie animal qui dévorera en un clin de retour de flamme ta grâce de la Sainte-Claire. Éluard, Capitale de la douleur,1926, p. 115.
B.− Signe d'intelligence consistant à exécuter volontairement un clignement d'œil. En public nous avions nos connivences : un clin d'œil suffisait (Sartre, Les Mots,1964, p. 182).
Littér. Conversations en clins d'yeux (Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 201).
En partic. [Pour attirer qqn] Celle-là [cette dame] s'est fait suivre, à coups de clins d'yeux (Renard, Journal,1898, p. 485).
P. métaph. L'arbre, pour m'attirer, me fait des clins de feuilles. (Renard, Journal,1899, p. 539).
Prononc. et Orth. : [klε ̃dœj]. Ds Ac. 1694-1932. Au plur. des clins d'œil ou des clins d'yeux. D'apr. Grev. 1964, § 293, ,,quand l'un des deux noms dépend de l'autre, auquel il se rattache ou non par une préposition, le nom dépendant reste invariable, l'autre varie``. Ainsi : des timbres-poste, des aides de camp, des chefs-d'œuvre, des arcs-en-ciel, des clins d'œil, etc. En note Grev. 1964 donne cependant des ex. de plur. : clins d'yeux et même clin d'yeux. Ac. ne fait aucune rem. à ce sujet. Besch. 1845 recommande clins d'œil. Ce plur. est seul admis ds Nouv. Lar. ill., DG, Lar. encyclop. et Quillet 1965. Le plur. clins d'yeux est accepté comme var. de clins d'œil ds Lar. 19e, Littré (,,si l'on considère les deux yeux``), Guérin 1892, Pt Lar. 1906, Lar. 20e, Lar. Lang. fr. et Rob. Étymol. et Hist. 1. Mil. du xves. cling d'un œil « mouvement de l'œil qui cligne » (G. Chastellain, Exposition sur Vérité mal prise, p. 539, éd. Buchon); 2. ca 1530 cling d'œil « espace de temps » (Jean de l'Espine, dit Songecreux, Prénostication, 68 ds IGLF). Dér. régr. de cligner*. Fréq. abs. littér. : 489. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 607, b) 801; xxes. : a) 664, b) 731.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·