1. [Avec un jugement] a) [jugement favorable] (Bon) camarade, ami sympathique, bon vivant. Synon. copain, pote2.[Le surveillant] était un brave homme, un zigue, et qui ne voulait point nous faire de « mistoufles » (A. Humbert, Mon bagne, 1880, p. 125).Ajalbert me prenait à part: « Tu sais, mon vieux, » Antoine est un zigue. Nous soupons tous les soirs ensemble (L. Daudet, Dev. douleur, 1931, p. 145).En partic. Compagnon de beuverie. On pouvait parler à Coupeau de Bec-Salé, dit Boit-sans-Soif, il dirait tout de suite: C'est un zig! Ah! cet animal de Coupeau! il était bien gentil, il rendait les tournées plus souvent qu'à son tour (Zola, Assommoir, 1877, p. 530).
b) [jugement défavorable] Individu, type. Synon. coco3(v. ce mot B).Ça ne vaut pas l'autre zigue de la maison, Sabattier. Celui-là, alors, la garce! (Aragon, Beaux quart., 1936, p. 222).En partic. Voleur qui prend des risques. Faut pas l'être, feignant, pour faire la cambriole. Les monte-en-l'air sont des zigs et j'en suis! (Méténier, Lutte pour amour, 1891, p. 123).♦ Faire le zig(ue). Parader. Synon. faire le mariole.Et les hommes, c'est la même chose. Ils ont toujours envie d'être malins, d'être chics, de faire les zigs (Duhamel, Combat ombres, 1939, p. 50).