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TUTU1, subst. masc.

TUTU1, subst. masc.
A. − Fam. Derrière, fesses. Prenez garde, je m'en vais vous donner sur votre tutu (Fustier, Suppl. dict. Delvau, 1883, p. 556).Kiki [le chien] se lèche sans cesse le tutu (B. Groult, Les Trois quarts du temps, 1983, p. 253).
Faire panpan-tutu (ou tutu-panpan). Donner une fessée. Petit oiseau mal en point, zizi-panpan et panpan-tutu... Si vous n'avez pas par dessus la tête de cet inventaire pour huissier freudien, allez chez Niki (Le Nouvel Observateur, 4 mars 1974, p. 27, col. 3).
B. − DANSE. Costume de danseuse de ballet qui se compose d'une jupe faite de plusieurs rangées superposées de tulle, tarlatane ou mousseline très apprêtées (tutu proprement dit), montée sur un empiècement décolleté ou corselet, et recouvrant une culotte courte appelée trousse. Tutu classique (arrivant au genou); tutu à l'Italienne (très court); tutu romantiques (recouvrant la cheville); tutu rose, vaporeux; danseuse en tutu. Évocations romantiques sur des airs de Chopin et de Weber, les longs tutus blancs à la Taglioni des Sylphides (Levinson, Visages danse, 1933, p. 17).La légèreté transparente des tutus, entourant la fermeté rose des jambes (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 298).
P. méton. Danseuse vêtue d'un tutu. Les favoris ronds et blancs du gros baron de banque, tous ces jobards dont les tutus se moquent, mais qui sont triomphants quand même (Larbaud, Barnabooth, 1913, p. 149).
Prononc. et Orth.: [tyty]. Homon. et homogr. tutu2. Att. ds Ac. 1935. Plur. des tutus. Étymol. et Hist. 1. Ca 1860 « petit cul d'enfant » (In plaquette Alfred de Musset enfant, cité in Ch. Monselet, Curiosités littéraires et bibliographiques, p. 48 ds Quem. DDL t. 7); 2. 1881 « petite jupe pour danseuse de ballet » (Nuitter, bibliothécaire de l'Opéra ds Larchey, Dict. hist. arg., 2eSuppl., 1883, p. XVI). Altér. enf. de cucu « petit cul », redoublement de cul*. Fréq. abs. littér.: 25. Bbg. Quem. DDL t. 23.

TUTU2, subst. masc.

TUTU2, subst. masc.
Arg., pop. Vin, le plus souvent de qualité très moyenne. Un coup de tutu. Ils ont inspecté les placards... si ils voyaient pas du fricot... Ils cherchaient aussi à se rincer... Mais y avait plus rien comme tutu (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 648).
Prononc. et Orth.: [tyty]. Homon. et homogr. tutu1. Étymol. et Hist. 1907 (d'apr. Esn.). Altér. de tortue subst. masc. « vin » (1836, Vidocq, Voleurs, t. 2, p. 173 - 1867, Delvau), lui-même tiré de jus de bois tordu « vin » (1714 d'apr. Esn.), bois tordu nom pop. de la vigne (1640, Oudin Curiositez), cette déformation est peut-être due au fait qu'on siffle le vin et que le turlututu* est une flûte (Cellard-Rey). Cf. les désignations burl. du vin en a. fr.: saint Tortu, xiiies. Chansons et Dits artésiens, éd. A. Jeanroy et H. Guy, V, 6; saint Tortuel de la montaigne, ibid., V, 2; le fiuz la torte ou le fil de la torte, ca 1223, Gautier de Coinci, Miracles de la Vierge, II Mir 21, 242, éd. V. F. Koenig, t. 4, p. 185; 1266, Vers de la mort, éd. C. A. Windahl, 211, 4, tortu et tort étant les part. passés de tortre, forme anc. de tordre*.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·