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TRÉPIDANT, -ANTE, part. prés. et adj.

TRÉPIDANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de trépider*.
II. − Adjectif
A. − [En parlant d'une pers.]
1. Qui est agité de tremblements à secousses marquées et rapides. Berthe avait des ébranlements nerveux, des crises qui la jetaient, trépidante, contre les meubles (Huysmans, En mén., 1881, p. 93).J'aperçus au fond d'un fauteuil quelque chose qui tremblotait, un homme, un vieux homme paralysé. MmeRadevin (...) cria dans l'oreille du vieillard trépidant: « C'est un ami de Simon, papa. » (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Fam., 1886, p. 561).
2. P. ext. Qui s'agite beaucoup, qui est en proie à une continuelle agitation. Madame (...), fatiguée par les courses de la veille (...), ne tint pas en place. Cinq ou six fois, le front plissé, haletante, trépidante (...), elle passa la dernière revue de l'hôtel, dérangea et remit sans raison des bibelots et des meubles (Mirbeau, Journal femme ch., 1900, p. 197).Ce pauvre empereur, il est bien vieilli et fatigué (...). Il est agité et trépidant, il va et vient sans raison et change d'avis dix fois de suite (Barrès, Cahiers, t. 11, 1917, p. 238).
Empl. subst. Gonzalo Hortalez junior (...) se remuait beaucoup, parlait beaucoup, s'agitait beaucoup (...). Dans les bureaux à Punta-Arenas, on l'avait surnommé le Trépidant (Cendrars, Dan Yack, Plan de l'Aiguille, 1929, p. 144).
B. − [En parlant d'une chose] Qui est animé d'un mouvement vibratoire. La voix de Maria dominait le bruit de la machine trépidante [l'auto] (Mauriac, Chair et sang, 1920, p. 190).Ballotté, bousculé comme s'il était sur la plaque trépidante d'un passage à soufflets entre deux wagons (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 728).
C. − Au fig.
1. Qui se déroule sur un rythme très rapide et saccadé. Danse trépidante. Le mouvement de ses pieds sous la table au rythme du jazz trépidant l'aidait à entrevoir comme faciles tous les sacrifices qu'elle s'imposerait (Roy, Bonheur occas., 1945, p. 314).Les hommes (...) disposent d'abord des effets de l'ivresse et de nombreuses danses, depuis le tourbillon mondain, mais insidieux, de la valse jusqu'à maintes gesticulations forcenées, trépidantes, convulsives (Jeux et sports, 1967, p. 171).
2. Qui est animé d'une vie et d'une activité intense. Boulevard trépidant. Je franchis sans appréhension comme sans plaisir, le seuil de ce petit restaurant montmartrois, silencieux de sept à dix heures, trépidant le reste de la nuit, d'un vacarme assez « chiqué », de cris, de vaisselles et de guitares (Colette, Vagab., 1910, p. 119).Devant la passion suscitée pour ce nouveau jeu, le All England Club sis à Wimbledon dans la calme banlieue londonienne, à quelques miles du trépidant Piccadilly, offrit ses splendides gazons aux adeptes du tennis (Jeux et sports, 1967, p. 1370).
3. Qui est vécu sur un rythme très rapide, agité. Cette vie trépidante et saccadée pénétrait l'apathie ordinaire de l'orchestre (Rolland, J.-Chr., Aube, 1904, p. 78).Pour beaucoup, les quelques heures passées au stand seront une salutaire coupure dans la vie trépidante actuelle (Jeux et sports, 1967, p. 1465).
Prononc. et Orth.: [tʀepidɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. 1935. Fréq. abs. littér.: 48.

TRÉPIDER, verbe intrans.

TRÉPIDER, verbe intrans.
A. − Littér. [Le suj. désigne une pers. ou une partie de son corps]
1. Être agité d'un tremblement à secousses marquées et rapides. Synon. trembler.Il avance à tout petits pas, en trépidant (Janet, Obsess. et psychasth., t. 1, 1903, p. 191).Voilà quatre heures que j'suis attaché sur ce banc, gémit une sorte de mendiant dont la main trépide (...) et tient son casque sur ses genoux comme une sébile palpitante (Barbusse, Feu, 1916, p. 308).
2. P. ext. S'agiter, se démener en tous sens. Pendant que nous étions là une vingtaine trépidant autour de lui, il feuilletait le gros livre, très calme, en clignant son petit œil (A. Daudet, Pte paroisse, 1895, p. 181).
B. − [Le suj. désigne une chose] Être animé d'un mouvement vibratoire. Synon. vibrer.Le sol trépide au passage des camions. La margelle sur laquelle il se tenait trépidait comme le plancher d'un train (Huysmans, Là-bas, t. 1, 1891, p. 49).Chaque camion (...) grognait de tous ses engrenages, trépidait de toutes ses tôles, autour de sa charge d'hommes silencieux (Romains, Hommes bonne vol., 1938, p. 254).
C. − Au fig. S'agiter, s'activer continuellement. Dans cette ville [New-York] où trépident nuit et jour les transactions et les affaires, il y a donc place encore pour le vieux rêve religieux qui berça les hommes pendant des siècles (Loti, Vertige mond., 1917, p. 185).Une vaste maison pleine d'officiers, de cuistots (...) où bourdonnent des voix à travers les cloisons, où trépide jour et nuit une vie mystérieuse et puissante (Genevoix, Boue, 1921, p. 225).
REM.
Trépidomètre, subst. masc.,technol. ,,Appareil servant à enregistrer les trépidations et à mesurer leur amplitude`` (Quillet 1965). Trépidomètre d'un point, d'un barrage (Rob. 1985).
Prononc.: [tʀepide], (il) trépide [-pid]. Étymol. et Hist. 1531 « s'agiter » (Jeh. du Vignay, Mir. hist., XXVI, 2 ds Gdf.), une autre attest. au xvies. (v. Hug.); à nouv. en 1801 (Mercier Néol. t. 2, p. 298: le bouillant jeune homme trépide); le part. prés. se répand fin xixes. 1876 (Huysmans, Marthe, p. 69); 1890 vie trépidante (Goncourt, Journal, p. 1286). Empr. au lat.trepidare « s'agiter, se démener » et « être agité par la crainte, trembler » (de trepidus « affairé, inquiet, tremblant »).

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·