A. − [Corresp. à traîner II A 1] 1. Qui pend à terre, frotte sur le sol, sur une surface. Rideaux traînants; main traînante. Il revit Hélène tournant lentement sous la lumière des lustres, avec ses lèvres rieuses et sa longue jupe traînante (Theuriet, Mariage Gérard, 1875, p. 127).Les pas traînants de l'aubergiste résonnèrent (Arland, Ordre, 1929, p. 316).− PÊCHE. Filet traînant. Sont réputés traînants tous filets coulés à fond au moyen de poids et promenés sous l'action d'une force quelconque (Code pêche fluv., 1875, p. 57).
2. Littér. Qui s'étire. Je regardais dans le petit matin grandir la côte des Syrtes. Ses grèves jaunes encore balayées de brumes traînantes (Gracq, Syrtes, 1951, p. 238).
B. − [Corresp. à traîner II B] Qui dure, se prolonge. Ces matinées paresseuses et traînantes des malades (Goncourt, MmeGervaisais, 1869, p. 302).− [En parlant de la voix, d'un son] Synon. lent.Inflexion, élocution, voix traînante; mélodie traînante. La finale traînante de la prononciation normande exprime un retour énergique d'égoïsme (Michelet, Journal, 1831, p. 84).Au loin, un son traînant, une sorte de mugissement auquel il ne prêta qu'une attention nébuleuse, troubla soudain le calme du soir (Martin du G., Thib., Épil., 1940, p. 903).