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TONITRUANT, -ANTE, adj.

TONITRUANT, -ANTE, adj.
A. − [En parlant d'un son, d'un bruit] Qui retentit comme le tonnerre. Synon. fracassant, retentissant.Bruit, fracas tonitruant. Vous êtes premièrement impitoyable pour les inférieurs, doué vis-à-vis d'eux d'une voix tonitruante, d'une stature, et deuxièmement (...) vous êtes vis-à-vis des puissants, fluet, bossu et à voix de fausset (Giraudoux, Bella, 1926, p. 93).En contournant le quartier juif, vous trouverez ces belles avenues où défilent des tramways chargés de fleurs et de musiques tonitruantes (Camus, Chute, 1956, p. 147).V. aérolithe II A.
B. − P. méton. [En parlant de la cause, de la source d'un bruit] Qui occasionne un bruit énorme. Fanfare tonitruante; orchestre tonitruant. C'est avec une joie d'enfant qu'il avait aimé le moine batailleur et sensuel de qui le verbe savoureux, le lyrisme tonitruant, le rire et le verbe l'enchantaient (Faure, Hist. art, 1914, p. 523).Un silence habituel, qui est rompu tout à coup par le passage tonitruant d'un camion à trois chevaux (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 177).
[En parlant d'une pers.] Dont la voix est retentissante. La princesse Mathilde était tonitruante et bête, impulsive et, comme Plonplon, craintive vis-à-vis des hommes au pouvoir (L. Daudet, Brév. journ., 1936, p. 51).Les gens qui se sauvent dans la rue, tonitruants, mal réveillés (Cendrars, Du monde entier, Au cœur du monde, 1957, p. 262).Empl. subst. masc. Ce tonitruant dut éteindre ses carreaux seulement parfois il éclatait et c'était superbe (Bloy, Désesp., 1886, p. 92).
Prononc. et Orth.: [tɔnitʀyɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Barbeau-Rodhe 1930. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. V. tonitruer. Fréq. abs. littér.: 31.

TONITRUER, verbe intrans.

TONITRUER, verbe intrans.
A. − [Le suj. désigne une chose] Faire un bruit de tonnerre. Les Allemands ne cessent d'y envoyer de vastes obus qui tonitruent de temps en temps en nous secouant dans notre sous-sol (Barbusse, Feu, 1916, p. 160).
B. − [Le suj. désigne une pers.] Parler, crier d'une voix retentissante. Il vit s'élever des cathédrales immenses où tonitruaient des moines blancs en chaire (Huysmans, À rebours, 1884, p. 108).Trempé comme un vieux morceau de pain dans un verre d'eau sale et il hurle et il tonitrue... ah! il est bath le pape (Prévert, Paroles, 1946, p. 135).
Au fig. [En parlant d'un peintre] Parfois l'artiste, quasi-muet, se borne à écouter, à enregistrer ce qu'il entend: on l'appelle un réaliste; parfois il hausse le ton, il tonitrue, il couvre la voix des choses: c'est la tentation de nos contemporains (Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p. 6).
Prononc.: [tɔnitʀye], (il) tonitrue [-tʀy]. Étymol. et Hist. 1866 tonitruant (Pommier, Paris, p. 147); 1884 tonitruer (Huysmans, loc. cit.). Empr. au b. lat.tonitruare « tonner » (ives., v. Blaise Lat. chrét.), dér. de tonitrus « tonnerre » et « bruit semblable à celui du tonnerre ». Fréq. abs. littér.: 10.
DÉR. 1.
Tonitruance, subst. fém.a) Caractère de ce qui est tonitruant. Il s'écria tout à coup, en déchaînant les tonitruances de son ancienne voix tragique (Richepin, Braves gens, 1886, p. 77).b) Parole, discours tonitruant. Et la parole vivante de Churchill, à l'opposite (...) des trépignements de rage masochiste de Hitler, de sa tonitruance (...) redonnait vie et espoir aux millions d'auditeurs branchés sur la B.B.C. (Cendrars, Lotiss. ciel, 1949, p. 34). [tɔnitʀyɑ ̃:s]. 1reattest. 1886 (Richepin, loc. cit.); de tonitruer, suff. -ance*.
2.
Tonitruement, subst. masc.a) Bruit retentissant. Ils marchaient (...) sous le tonitruement des hauts parleurs, sur les pentes du stade qui poussait vers eux ses vagues (Genevoix, Laframboise, Match à Vancouver, 1942, p. 232).b) Propos prononcé d'une voix retentissante. Excourbaniès, et de quels tonitruements!soutenait la calomnie du directeur des cultures (A. Daudet, Port-Tarascon, 1890, p. 187). [tɔnitʀymɑ ̃]. 1resattest. 1888 (Villatte, Parisismen), 1890 (A. Daudet, loc. cit.); de tonitruer, suff. -ment1*.
BBG.François (A.). La Désinence ance ds le vocab. fr. Genève-Lille, 1950, p. 74 (s.v. tonitruance). − Quem. DDL t. 10.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·