1. a) Où l'on a mêlé des fils particuliers au tissage de manière à former un motif. Tissé de raies noires et blanches. Le père Maximin, vêtu d'une chape d'un blanc laiteux, tissée de croix en jaune citron, insérait l'hostie dans la custode (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 234).Un rideau tissé d'or, alourdi de pierreries, fut tiré et le khalife apparut sur son trône d'or (Grousset, Croisades, 1939, p. 198).P. métaph. Dis donc adieu, de par le sort, Aux jours tissés d'or et de soie (Privas, Chans. vécues, 1903, p. 18).
b) Tissé de/en.Fabriqué, réalisé avec une matière particulière. Toutes les trames grossières tissées en poils naturels (Mallarmé, Dern. mode, 1874, p. 781).« Vêtu d'un petit habit brun de forme ancienne », lequel était tissé de fils « ténus comme ceux des toiles d'araignées » (Durry, Nerval, 1956, p. 105).
c) P. anal. Constitué d'éléments qui forment un tissu, un réseau. Je veux aller encor m'asseoir sur cette borne, Contre le mur tissé d'un vieux lierre vermeil (Moréas, Stances, 1901, p. 201).C'est fini les enfants qu'on lave à la fontaine tandis que chante sous un ciel tissé d'antennes la radio des bricoleurs dans les corons (Aragon, Crève-cœur, 1941, p. 48).