a) Qui constitue l'extrémité de quelque chose. Un tentacule de vigne-vierge, qui se laisse prendre comme un serpent-liane, vise un reste de treillage disloqué, tend vers lui son doigt terminal, ses vrilles encore oisives, et se met en marche (Colette, Belles sais., 1945, p. 21).− BOT. Bourgeon terminal. Organe qui se développe à la partie extrême d'une tige. Les bourgeons terminaux se développent toujours aux dépens des autres, jusqu'à les atrophier complètement (Gide, Journal, 1922, p. 728).Peu à peu, l'effort de la végétation qui s'était porté sur la racine s'attache à la tige. Celle-ci monte, émet son bourgeon terminal pour gagner en hauteur (Pesquidoux, Livre raison, 1928, p. 16).
− GÉOL. Moraines terminales. Moraines situées à l'extrémité d'un glacier. [Les lobes de glaces] ont construit une ligne plus ou moins continue et sinueuse de moraines terminales (Lapparent, Abr. géol., 1886, p. 378).
b) Qui constitue le dernier élément, qui marque la fin. − [En parlant de qqc. de concr.] Plus loin, sur la pente terminale de la montagne (...) un gros bourg solitaire écrase l'herbe peureuse de Lure (Giono, Manosque, 1930, p. 49).Le nez serait assez vulgaire sans l'aplatissement terminal qui caractérise l'homme pratique (Billy, Introïbo, 1939, p. 200).
− [En parlant de qqc. d'abstr.] L'état dans lequel est écrit le Mémorial est (...) un état mystique (...), un état terminal derrière lequel on ne peut plus tourner (Du Bos, Journal, 1922, p. 104).La volonté qui décide ne se réduit pas à un acte terminal, à un fiat ultime qui surgirait soudain au sein d'une situation intérieure qui ne la comportait pas (Ricœur, Philos. volonté, 1949, p. 130).
− En partic. [En parlant d'une production orale ou écrite] Qui se situe à la fin, qui constitue la conclusion. Paragraphe terminal. C'était l'une des dernières phrases de la dernière lettre... elle venait juste avant les prières et les détresses terminales (Malègue, Augustin, t. 1, 1933, p. 374).Dans cette chanson de « Compère Guilleri » où, pour rimer avec le nom du compère, tous les infinitifs de la deuxième conjugaison perdent tout simplement l'r terminale: et l'on dit mouri, couri, pour mourir, courir (Aragon, Crève-cœur, 1941, p. 74).