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PHILOS. [Dans la phénoménol. et dans l'existent. contemp.] Conscience du temps. Selon le caractère de notre activité (jeu, travail) la temporalité peut ne pas être la même pour un intervalle de temps identique (Julia1980).♦ [Chez Husserl] Caractère de toute activité spirituelle. Constitué et constituant, empruntant son nom au constitué, renvoyant vers une origine radicale de la constitution, le temps retient les prédicats contradictoires de l'éternité et du devenir, prédicats que la subjectivité transcendantale qui est temps ou mieux, temporalité constituante, assume aussi nécessairement (Hist. de la philos., t. 3, 1974, p. 544 [Encyclop. de la Pléiade]).
♦ [Chez Heidegger] ,,Essence de notre être, voué à la finitude dont l'existence est d'être-pour-la-mort et le souci de cette finitude la pensée dominante`` (Morf. Philos. 1980).
♦ [Chez Sartre] ,,Mouvement qui fait basculer l'avenir dans le passé pour aboutir au moment où il n'y a plus d'avenir, la mort`` (Foulq.-St-Jean 1969). La temporalité n'est pas un temps universel contenant tous les êtres et en particulier les réalités humaines (Sartre, Être et Néant, 1943, p. 188).
♦ [Chez Merleau-Ponty] ,,Essence du moi, de l'être-là (Dasein) qui consiste en ce que la conscience de nous-même ne fait qu'un avec l'expérience interne du temps`` (Morf. Philos. 1980). Je ne suis pas une série d'actes psychiques, ni d'ailleurs un je central qui les rassemble dans une unité synthétique, mais une seule expérience inséparable d'elle-même, une seule « cohésion de vie », une seule temporalité qui s'explicite à partir de sa naissance et la confirme dans chaque présent (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p. 466).