V.
ex. 2.
−
En partic. ♦ [P. réf. à la déesse Terre (Tellus)] [Dans la Vierge à l'Écuelle du Corrège] un enfant couronné de fleurs, qu'on pourrait prendre pour un petit génie tellurique (Gautier, Guide Louvre, 1872, p. 244).L'étude des rites métallurgiques (...) a montré la survivance, dans l'alchimie occidentale, de très antiques croyances telluriques: mythes du feu divin, de la terre-mère (Caron, Hutin, Alchimistes, 1959, p. 107).
♦ [P. réf. au monde minéral, opposé au monde vivant] On a tellement joué du même air à propos de la Méditerranée, on se plaît tellement à répéter qu'elle contient peu de vie animale (...) qu'on va finir par éveiller chez elle le désir profond d'une vie tellurique (Morand, Routes Indes, 1936, p. 347).Enfermé ici, dans ce vallon purement tellurique, avec à peine la tache des diatomées sur les pierriers de granit et tout le reste est de la pierre dans toutes ses variétés (Giono, Poids du ciel, 1938, p. 141).
♦ [P. oppos. à la raison, à l'esprit, à la conscience] Forces telluriques. Le fascisme italien relève d'un mode de civilisation plus hautement politique que le national-socialisme, dont la force tellurique, en revanche, ébranle des instincts beaucoup plus riches de vie élémentaire et de sensibilité (Maritain, Human. intégr., 1936, p. 296).À un monde exclusivement tellurique, où dominaient l'imagination et le sentiment, a succédé, au cours des siècles, le monde solaire de la conscience et de la raison (Béguin, Âme romant., 1939, p. 79).