TARARE1, interj.
Vieilli, fam. [Interjection signifiant que l'on met en doute ou que l'on juge avec dérision ou ironie les propos que l'on vient d'entendre] Synon. vieilli de taratata.Ils sont venus en masse à l'hôtel; on leur a dit que je n'y étais pas, que j'étais parti... Tarare! ils n'ont pas voulu en croire Boisjoli sur parole! (Dumas père, Demois. St-Cyr,1843, III, 5, p. 150).♦ Empl. subst. Il les aimait et les méprisait [les femmes]. Leur honneur, leurs sentiments? Tarare, bagatelles et momeries! (Balzac, Ferragus, 1833, p. 23).
− Tarare(-)pompon, tarare(-)pon-pon. Même sens. Nonancourt (à Vedinet) criant : Est-elle Beaudoyer [la place]? Vedinet: Oui, oui, joli temps pour les petits pois... Nonancourt, le quittant brusquement : Au sucre!... Tarare pompon... petit patapon! (Labiche, Chap. paille Ital., 1851, V, 2, p. 112).
Prononc. et Orth.: [taʀa:ʀ]. Homon. et homogr. tarare2. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1616 tarare pompon! (Monluc, Comédie des proverbes, III, 3 ds DG); 1645 tarare (Scarron, Jodelet ou le Maître-Valet, IV, III ds
Œuvres, Paris, Bastien, t. 6, 1786, p. 370). Du rad. onomat. tar- qui évoque un bruit fort et prolongé; v. aussi taratata.