TALPACK, subst. masc.
HIST. DU VÊT. Coiffure tronconique en astrakan portée par les janissaires au xives., puis par les chasseurs à cheval de l'armée française sous le Second Empire. Aujourd'hui cavalier et demain fantassin, Il avait un talpack, plusieurs képis, un casque (Pommier, Colifichets, 1860, p. 26).Il était dans le fond de la voiture (...). Son talpack à gourmette le grandissait (La Varende, Cœur pensif, 1957, p. 300).Prononc.: [talpak]. Étymol. et Hist. 1. 1764 talpock, talpoche « bonnet turc » (Le Père J. Brunet, trad.: Milady Wortlay Montagute [sic], Let., 1èrepart., 196, let. 29 et 2epart., 84 ds Quem. DDL t. 26); 1787 talpache (Caylus,
Œuvres badines, t. 8, p. 94: [Yahia] prit son talpache = Bonnet doublé de peau); 1798-99 talpack (Ch. Sonnini de Manoncourt, Voyage de haute et basse Égypte, Paris, an VII, t. 2, pp. 305-306 ds Z. rom. Philol. t. 97, p. 295: la coiffure des Européens [au Caire] étoit le talpack); 2. 1860 talpack « bonnet d'astrakan porté par les chasseurs à cheval de l'armée française, sous le Second Empire » (Pommier, loc. cit.). Empr., avec altér. de l'init., au turckalpak « bonnet fourré, bonnet à poil, principalement porté par les peuples non-musulmans de l'Empire Ottoman et du Proche-Orient » (Lok., no1039; FEW t. 19, p. 83; Arveiller ds Z. rom. Philol. t. 97, pp. 294-296; Vasmer t. 1, p. 604), d'où également l'ar. qalbāq, qalbaq « bonnet à poil de forme cylindrique ou pointue, porté par les Grecs et les Arméniens » (Dozy t. 2, p. 392). Cf. colback et kalpak. Bbg. Quem. DDL t. 16.