SICAIRE, subst. masc.
A. − HIST. Dans l'Antiquité hébraïque, nationaliste zélote qui pratiquait le terrorisme. Les « zélotes » ou « sicaires », assassins pieux, qui s'imposaient pour tâche de tuer quiconque manquait devant eux à la Loi, commençaient à paraître (Renan, Vie Jésus, 1863, p. 61).
B. − Vx ou littér. Tueur à gages. Soudoyer des sicaires. Je suis proscrit, traqué par les sicaires de la réaction; me refuserez-vous un asile? (Sandeau, Sacs, 1851, p. 61).Le 28 avril 1192 (...) dans les ruelles étroites du vieux Tyr, il fut rejoint par deux sicaires (...). Ils lui tendirent un placet qu'il accueillit sans méfiance. Tandis qu'il le lisait, l'un d'eux lui plongea un poignard dans le flanc (Grousset, Croisades, 1939, p. 284).
Prononc. et Orth.: [sikε:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. Ca 1300 « assassin à gages » (Chron. de Nangis, ann. 1192, p. 1 ds La Curne). Empr. au lat.sicarius « id. » (dér. de sica « poignard »). Fréq. abs. littér.: 12.