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SAIE1, subst. fém.

SAIE1, subst. fém.
A. − HIST. DU COST.
1. Manteau court ne dépassant pas les genoux, porté notamment par les soldats romains et gaulois. J'ai chez moi la collection complète des costumes français, depuis la saie des Sicambres, nos aïeux, jusqu'au frac écourté des jeunes gens du jour (Jouy, Hermite, t. 1, 1811, p. 10).Carthage (...) préférait les Barbares; (...) l'intrépide sang-froid du fantassin espagnol, si sobre et si robuste, si ferme au combat avec sa saie rouge et son épée à deux tranchants (Michelet, Hist. romaine, t. 1, 1831, p. 189).
2. Bas de saie. Jupe d'acteur dans un rôle de personnage antique. (Ds Littré).
B. − Littér. Manteau court d'étoffe grossière de paysan ou de berger. De larges pantalons d'une étoffe grossière (...) et une saie de peau de mouton comme celle que portent nos paysans du Danube, lui donnaient [au joueur de violon] l'apparence d'un pâtre ou d'un laboureur (Sand, Ctessede Rudolstadt, t. 2, 1844, p. 282).
REM.
Sagum, subst. masc.,hist. du cost., var. de supra A 1. Le Druide, sur le Cromleach, se tient au milieu, en blanc sagum, un couteau d'or à la main (Chateaubr., Essai Révol., t. 1, 1797, p. 254).
Prononc. et Orth.: [sε]. Homon. saie2. Ac. 1762: saie; 1798-1878: sagum ou saie; 1935: saie (id. ds Littré). Rob., Lar. Lang. fr.: saie, saye. Littré, Rob., Lar. Lang. fr. réservent une vedette autonome à sagum [sagɔm] (supra rem.). Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p. 215: saie. Étymol. et Hist. I. Ca 1185 fém. saie « serge de laine » (Partonopeus de Blois, éd. J. Gildea, 5091). II. 1. 1534 masc. saye « sorte de casaque à longues manches ou à demi-manches » (Rabelais, Gargantua, chap. 7, éd. R. Calder, M. A. Screech, V. L. Saulnier, p. 59, 64); 1542 fém. (Invent. de François de la Trémoïlle, éd. Ch.-L. de La Trémoïlle, p. 34); 1562 id. saie (doc. ds B. de la Sté archéol. de la Charente, 1903, p. 171); 2. 1567 masc. saye « vêtement court porté par les Romains » (J. Amyot, Vies des hommes illustres, Romulus, p. 26 ds Hug.); 1636 saie (Monet). I issu d'un lat. vulg. *sagia (*sagĕa) « (étoffe) destinée à la fabrication des vêtements » (cf. lat. médiév. sagia, nom d'étoffe, att. en 1156 à Gênes ds Höfler, p. 15, note 50), dér. de sagum « manteau court ». II empr. à l'esp. sayo « casaque d'homme », att. dep. ca 1400 (gloss. de l'Escorial d'apr. Cor.-Pasc.), masc. formé sur saya « casaque, tunique », att. dep. 941 (saia, doc. lat. médiév. de León d'apr. Cor.-Pasc.; esp. saya dep. 1220-30, Berceo, ibid.), également issu de *sagia. Voir FEW t. 11, pp. 74-75; v. aussi Barb. Misc. 7, n o21. Bbg. George (K.E.M.). Notes lexicol. et étymol. Fr. mod. 1968, t. 36, pp. 64-66.

SAIE2, subst. fém.

SAIE2, subst. fém.
Petite brosse en soies de porc, utilisée par les orfèvres. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc.: [sε]. Étymol. et Hist. 1680 (Rich. t. 2). Var. normanno-pic. de soie* (v. R. Lepelley, Le Parler normand du Val de Saire, p. 24; L. Du Bois, J. Travers, Gloss. du pat. norm., Caen, A. Hardel, 1856; Le Maistre-Carré 1966).
DÉR.
Saietter, verbe trans.Nettoyer, brosser (une pièce d'orfèvrerie) avec la saie. (Dict. xixeet xxes.). [sεjete], [se-], [sεjεte], [sajete], [-jεte], (il) saiette: [sεjεt], [sajεt]. Littré [sεjεte], Lar. lang. fr. [sεjete], Rob. 1985 [sεte], [sajete], Martinet-Walter 1973: 10/17 [sa-]. 1reattest. 1680 (Rich. t. 2); de saie2, dés. -er.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·