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RINGARD1, subst. masc.

RINGARD1, subst. masc.
Tige de fer cylindrique aplatie, recourbée ou en forme de crochet à l'une de ses extrémités, munie d'un manche en bois à l'autre, et dont on se sert dans les usines pour attiser le feu, agiter les matières en fusion, retirer les scories. Quand le bain de fonte ne contient plus de grumeaux, le mélange est brassé à la main à l'aide de ringards (Barnerias,Aciéries, 1934, p. 50).
Prononc. et Orth.: [ʀ ε ̃ga:ʀ]. Homon. ringard2. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1731 (Corneille). Empr., avec substitution du suff.-ard à la finale -èle, au wall. ringuéle, ringuèle « levier », lui-même empr. à l'all. dial. Rengel « bûche, rondin ». Voir FEW t. 16, p. 695a-b.
DÉR.
Ringarder, verbe trans.Employer un ringard pour attiser le feu, remuer le métal en fusion, évacuer les scories. On ne peut remédier à ce grave inconvénient [température trop élevée du brûleur] qu'en ringardant d'une façon presque constante (Guillet,Métall. gén., 1923, p. 122). [ʀ ε ̃gaʀde], (il) ringarde [-gaʀd]. 1reattest. 1873 (Tolhausen, Dict. technol. fr.-all.-angl., p. 697 ds Quem. DDL t. 15); de ringard1, dés. -er.
BBG.Quem. DDL t. 5.

RINGARD2, -ARDE, subst. et adj.

RINGARD2, -ARDE, subst. et adj.
A. − Subst. masc., arg. du théâtre. Vieil artiste du spectacle, oublié ou sans talent, à la recherche de petits rôles. (Dict. xxes.).
B. − Familier
1. Adj. et subst.
a) (Personne) incapable, médiocre. Être beau, intelligent, spirituel et bon dans un monde peuplé de ringards (...), c'est être un animal bizarre dont on se détourne volontiers avec circonspection et perplexité (Le Nouvel Observateur, 12 mai 1980, p. 99, col. 1).Soyons attentionnées avec nous-mêmes, pourquoi feindre de négliger le quidam pas si ringard que ça (...) qui (...) possède l'art et la manière de nous agiter le cœur en douceur! (20 Ans, nov. 1982, p. 93, col. 3).
b) (Personne) qui n'est pas dans le vent, démodé(e). Elle parle des punks au passé. Comme si elle n'en avait jamais été. « Tous des ringards. Ils ont cru qu'il suffisait de s'mettre dix mille épingles à nourrice pour être dans le coup (...) » (Le Nouvel Observateur, 12 déc. 1977, p. 68, col. 2).Maintenant aux Bains-Douches il n'y a plus que les ringards. Les chébrans (branchés, en verlan) vont au Privilège (Le Nouvel Observateur, 29 déc. 1980, p. 37, col. 2).
2. Adj. [En parlant d'une chose] Qui est ridiculement vieillot, qui est passé de mode; qui est de mauvaise qualité, de mauvais goût. Synon. démodé, vieillot.Lanzmann [dans « La Baleine blanche »] a renoncé à ses néologismes ringards et à ses calembours, il prend l'écriture au sérieux (enfin presque) (L'Express, 12 févr. 1982, p. 36, col. 1).Les Américains, qui ont réalisé les plus beaux films de science-fiction (...), savent aussi tourner les plus ringards (Le Nouvel Observateur, 4 sept. 1982, p. 9, col. 2).
Empl. adv. Il y a eu, l'an dernier, une « fête ringarde » rue Daguerre. Fallait s'habiller « ringard ». Thierry s'en souvient: « Il y avait un type qui flippait vraiment. Personne ne le connaissait. Il portait des clarks et un jean large en bas (...) » (Le Nouvel Observateur, 29 déc. 1980, p. 40, col. 1).
REM.
Ringardise, subst. fém.Caractère vieilli, désuet que manifeste une personne ou une chose. À tort ou à raison, l'auteur du « Million » [R. Clair] ne passe plus pour un modèle. Son cinéma traîne une assez injuste connotation de ringardise (Le Nouvel Observateur, 8 févr. 1985, p. 10, col. 1).
Prononc.: [ʀ ε ̃ga:ʀ], fém. [-aʀd]. Homon. ringard1. Étymol. et Hist. 1. 1969 « comédien médiocre » (Riv.-Car.). 2. 1977 « personne qui n'est pas dans le vent » (Le Nouvel Observateur, loc. cit.). Orig. inc. Peut-être empl. comme n. commun d'un n. propre (v. Cellard-Rey).

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·