1. Vieilli. [Surtout dans des expr. ou loc.] Interruption momentanée d'un travail, d'un effort pénible ou désagréable; détente qui en résulte. Synon. répit.Demander, donner (du) relâche; pas un instant, une heure, un moment de relâche. Pas de relâche! Ma vie est un combat; il faut que je dispute pied à pied la reconnaissance de mon talent, si talent il y a (Balzac, Corresp., 1831, p. 617):... quelle vie que la sienne, travail de galérien libre et honoré, mais galérien pourtant! Pas un jour de relâche, pas une heure de paix, tandis qu'au bagne et au moulin on se repose du moins le dimanche.
Amiel, Journal, 1866, p. 52.
♦ Prendre (du) relâche. Arrêter momentanément son activité. Un autre à tant d'échecs se tiendrait pour battu, Et se croirait en droit de prendre du relâche (Augier, Homme de bien, 1845, pp. 131-132).Je prends relâche, je repose mes yeux, je rêve à d'autres choses, je me remets à neuf (Alain, Propos, 1924, p. 615).
♦ ,,Il ne donne point de relâche. Se dit d'un créancier qui presse continuellement son débiteur`` (Ac.).
− Loc. adv. Sans relâche. Sans cesse, constamment. Lutter sans relâche; la pluie tombe, le vent souffle sans relâche. Tout est bien ici. Je travaille à force et sans relâche (Hugo, Corresp., 1867, p. 30).
− Parfois au fém. Fiévreuses années! Nul répit, nulle relâche. Rien qui fasse diversion à ce labeur affolant (Rolland, J.-Chr., Matin, 1904, p. 143).