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En partic. ♦ Cabane, chalet construit en haute montagne, qui sert d'abri d'étape aux alpinistes, au départ ou au retour d'une course. [Jeanne] s'attardait à regarder de sa fenêtre une lumière à des hauteurs inaccessibles, la petite lampe d'un de ces refuges que le Club alpin a fait construire sur tous les pics (A. Daudet, Évangéliste, 1883, p. 79).
♦ Terre-plein au milieu de la chaussée où les piétons peuvent s'abriter des voitures. Debout, au bord du refuge, au milieu de la place, une femme m'examinait avec une attention (...) intense (Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 316).
♦ Construction rudimentaire; toit supporté par des montants servant à abriter le promeneur, le voyageur. − Vous ne sentez pas qu'il pleut? − Si. Allons sous le refuge (Duhamel, Terre promise, 1934, p. 60).
♦ Emplacement où le gibier s'abrite lorsqu'il est poursuivi. Forcé de refuge en refuge, l'animal avance (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p. 38).
♦ [Suivi d'un compl. déterminatif précisant la nature des pers. occupant le lieu en question] Refuge des bannis, des étrangers, des exilés, des poètes. [Le lit] est le refuge des malades, un lieu de douleur aux corps épuisés (Maupass., Contes et nouv., t. 1, Lit, 1882, p. 636).C'est un diplomate, et le ministère des Affaires étrangères, aujourd'hui, c'est le refuge des incapables (A. France,Hist. comique, 1903, p. 52).