1. Reclassement de qqc.[Le compl. désigne un inanimé] Placement à un rang différent (généralement au premier rang) dans un classement. Reprenant le pouvoir, le Maréchal procédait à un reclassement des valeurs sociales, traitait la racaille communiste selon ses mérites (Aymé, Uranus, 1948, p. 144).− Absol. Placement au premier rang. Des lecteurs considérables préfèrent la Chute à Jocelyn et son reclassement par la critique, depuis 1890, reste un fait acquis (Thibaudet, Hist. litt. fr., 1936, p. 136).
2. Reclassement de qqna) [Corresp. à reclasser B 1] Révision, réajustement des traitements d'une catégorie professionnelle par référence à d'autres catégories. Reclassement de la fonction publique, du personnel avec rappel rétroactif; procéder à des reclassements. En vue de clarifier le système des rémunérations dans la fonction publique, les pouvoirs publics procédèrent en 1948 à un reclassement général des fonctionnaires (Branc.Écon.1978):L'arrêté de revalorisation des salaires interprofessionnels et subséquents porte suppression du salaire de base et libération inconditionnelle des échelons mobiles (...). Les échelons (...) continueront cependant d'être calculés, en dehors des modalités proprement dites de reclassement, sur le salaire de base précédemment supprimé.
Camus, État de siège, 1948, 2epart., p. 244.
b) SPORTS. [À propos d'un concurrent dans une compétition sportive] Changement de catégorie sportive. Le communiqué [de l'U.V.F.] ajoute que si au bout d'un an « le coureur ne s'est pas consacré, comme professionnel, son reclassement en qualité d'amateur véritable et non d'amateur marron sera examiné » (L'Œuvre, 18 janv. 1941).
c) [Corresp. à reclasser B 2, p. réf. à une classe soc.] Ce nouveau déclassement eût été mieux appelé reclassement et n'était qu'honorable pour lui, puisqu'il le faisait rentrer dans la voie par laquelle étaient venus les siens et d'où l'avaient dévié ses fréquentations aristocratiques (Proust, Guermantes 1, 1920, p. 582).