1. Action de réparer, de remettre à neuf ce qui s'est détérioré avec le temps; résultat de cette action. Synon. rénovation, restauration.Ce rajeunissement extérieur jurait avec la vétusté des autres bâtiments d'exploitation et la malpropreté insigne de la cour (Sand, Meunier d'Angib., 1845, p. 67).− GÉOL. ,,Reprise de l'érosion, sur un relief pénéplané [de pénéplaine] ou aplani, par abaissement du niveau de base des cours d'eau: c'est le début d'un nouveau cycle d'érosion`` (Fouc.-Raoult Géol. 1980).
2. a) Action de transformer quelque chose pour l'adapter à la situation moderne; fait de se transformer pour s'adapter à la situation moderne. Synon. modernisation, rénovation.Rajeunissement de l'agriculture, de l'industrie. En relevant les parlements, Louis XVI a empêché un rajeunissement de l'état (Bainville, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 20).La fréquentation [d'autres administrations par les fonctionnaires] (...) assurera aux organismes ou aux administrations les recevant des rajeunissements ou des novations nécessaires (Belorgey, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 246).
b) Action d'abaisser l'âge moyen d'un groupe social, professionnel; situation où l'âge moyen d'un groupe s'abaisse. Rajeunissement démographique; rajeunissement des cadres, des dirigeants. Mille autres obstacles trop longs à déduire, s'opposent au rajeunissement du Sacré Collège (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 475).Il envisageait des réformes, un rajeunissement de ses équipes (Druon, Gdes fam., t. 2, 1948, p. 126).
3. Dans le domaine
intellectuel ou
artist.Action, fait de reprendre une forme, une idée, un thème en le renouvelant. Actuellement, les compositeurs se contentent d'un rajeunissement de la théorie classique (R. Lenormand, Harm. mod., 1913, p. 3).Toute son œuvre [d'Anatole France] n'est qu'emprunt, imitation (...) rajeunissement de mille choses prises partout (Léautaud, Théâtre M. Boissard, 1943, p. 312):3. Il y aurait bien encore quelques remarques à faire au sujet d'Atala: par exemple, sur ce côté d'Antiquité, de génie antique, qui s'y retrouve déguisé trop souvent et comme parodié sous des costumes sauvages, mais parfois aussi dans toute la beauté d'un véritable rajeunissement.
Sainte-Beuve, Chateaubr., t. 1, 1860, p. 254.