1. Qui concerne les rabbins. Académie, école, diplôme rabbinique; les autorités rabbiniques. [Les] communautés des possessions autrichiennes de l'Italie du nord (...) fondèrent le premier séminaire rabbinique moderne, à Padoue en 1829 (C. Roth, Hist. du Peuple Juif, trad. par R. Schatzman, 1948, p. 404).Le Tribunal rabbinique (...) est la juridiction religieuse traditionnelle, instituée par les rabbins du Talmud (R. Berg, M. Urbah-Bornstein, Les Juifs devant le dr. fr., 1984, p. 30).V.
homélie ex. de Weill.
− Synon. de rabbiniste.Les réserves prudentes de certains chefs rabbiniques furent grossies par leurs disciples qui se lancèrent dans des querelles contre leurs adversaires hassidiques [v. ce mot, rem. 5 s.v. rabbinisme] (A. Safran, La Cabale, 1972, p. 206).
2. En partic. Qui a été formulé par les rabbins, qui est l'émanation des rabbins (v. rabbin A). Droit, jurisprudence, législation rabbinique; commentaire, exégèse, tradition rabbinique; littérature, traité rabbinique. Dans la morale rabbinique, la justice doit inspirer l'attitude du Juif à l'égard de toute la création, inanimée autant qu'animée (I. Epstein, Le Judaïsme, trad. par J. Jospin, 1959, p. 144):... le Talmud de Babylone (...) est devenu le répertoire par excellence de la tradition, le fondement de toute la science et de tout l'enseignement rabbiniques. Du reste, il contient effectivement une très grande partie des traditions, tantôt anciennes, tantôt plus récentes, qui sont rapportées dans les autres sources rabbiniques.
P. Démann, Les Juifs, 1960, p. 39.
− [P. oppos. à « inscrit dans, prescrit par la Loi écrite »] Il semble (...) certain, que Rachi voit dans l'institution de la kĕtūbbā, le douaire prévu dans le contrat de mariage en faveur de la femme mariée, une institution biblique à l'encontre de Nah̥manide qui considère que son origine est rabbinique (J.-P. Guttelds Rachi, 1974, p. 150).
− Judaïsme rabbinique. Synon. de rabbinisme.[Une secte] concurrença sérieusement le judaïsme du VIIIeau XIIesiècle (...). Son rejet de la « loi orale » lui valut le nom de karaïte, « scripturaire » (Philos., Relig., 1957, p. 48-11).