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PRUNEAU, subst. masc.

PRUNEAU, subst. masc.
A.− Prune séchée selon une méthode naturelle et artisanale (au soleil et au four, sur des claies) ou de façon industrielle, le plus souvent issue de la variété du prunier d'ente, de forme allongée et d'un brun violet presque noir. Compote, jus de pruneaux; pruneaux cuits. Toute la leçon se passait ainsi, à moins qu'il ne préférât (...) se promener dans la chambre en mangeant des pruneaux ou des noisettes (Sand, Hist. vie,t. 3, 1855, p. 9).La blanche figue entr'ouverte (...) à peine confite, et le noir pruneau d'Agen sans égal (Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 116).
Pruneau de Brignoles. Synon. de pistole.Les pruneaux de Brignoles, connus aussi sous le nom de pistoles, exigent d'autres soins (Privat-Foc.1870, s.v. prunier).
Loc. adj. Couleur de pruneau. Très foncé, noir. Figurez-vous un escogriffe tout nu, noir de poil, (...) la peau couleur de pruneau (Arnoux, Juif Errant,1931, p. 28).
[Appliqué à une pers.]
P. anal., fam. [Pour indiquer qu'une pers., gén. une jeune fille ou une femme, a le teint très brun] C'est un petit pruneau, c'est un pruneau relavé (Ac.1798-1935).[Avec des var. et faisant parfois aussi allus. à la sécheresse du pruneau] Tout gringalet, mon compagnon! Un petit pruneau du Midi (Tharaud, Cruelle Esp.,1937, p. 9).
[Dans un empl. hypocor., pour désigner qqn] Mon pauvre petit pruneau, tu me fais de la peine (dit Marthe à Annie). Bien sûr, j'ai besoin d'argent (Colette, Cl. s'en va,1903, pp. 130-131).
Région. (Suisse romande, Franche-Comté). Prune, plus particulièrement quetsche. À vendre prunes et pruneaux, pris sur l'arbre (La Liberté,11 août 1977, p. 14).
Rem. Dans ces régions, pruneau ayant le sens de « prune », le sens de « pruneau » y est rendu par pruneau sec : [Jarret de veau] servi avec ... une garniture de pruneaux secs, de carottes glacées et d'oignons (La Suisse, 25 sept. 1976, p. 25).
B.− P. anal. (de forme ou de couleur)
1. Pop. Projectile d'arme à feu, en particulier balle de fusil, de revolver. Envoyer, recevoir un pruneau. Reste en bas, ou je te loge, au premier mouvement, un pruneau dans la tête! (Renard, Journal,1894, p. 229):
En entendant venir les bombes, je n'eus que le temps de me jeter par terre (...). Au bout de cinq minutes, voilà Montmartre qui éclaire encore, et un autre pruneau qui nous arrive, aussi d'aplomb que le premier. A. Daudet, Contes lundi,1873, p. 181.
2. Pop., vieilli. Chique de tabac. Un léger gonflement de la joue attestait dans la bouche (...) la présence du pruneau, cher au marin (Grison, Paris,1882, p. 98).
3. Au plur., fam. Yeux, généralement foncés et pétillants. Je revoyais sur un long corps, une figure maigre, (...) aux vifs et spirituels yeux noirs : les pruneaux de M. de Goncourt, ainsi qu'on les appelait (Goncourt, Journal,1892, p. 214).
Prononc. et Orth. : [pʀyno]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1507 proniaulx plur. (doc. ds Gdf. Compl.); av. 1512 pruneau (Guillaume Crétin, Œuvres poétiques, éd. K. Chesney, LVIII, 39); b) 1694 pruneau relavé « se dit par ironie d'une personne au teint extrêmement brun » (Ac.); c) 1750 pruneau « couleur d'un violet clair » (Hellot, Teinture des laines, p. 485); 2. p. anal. 1830 « projectile d'arme à feu » (E. Arago et F. Duvert, 27, 28 et 29 juillet, p. 33 ds Quem. DDL t. 19). Dér. de prune*; suff. -eau*. Fréq. abs. littér. : 94.

pruneau

pruneau .« Prune séchée »

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·