1. a) Moyen de préserver quelqu'un, de se préserver (contre un danger physique, une maladie). Il n'opposait à l'ardeur dévorante du soleil d'autre préservatif pour son visage qu'un mouchoir rouge noué sur sa tête à la manière des muletiers espagnols (Dumas père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.306).Que de garanties, que de préservatifs et de vaccins qui l'arrêtent à temps [la varioloïde], qui l'empêchent de s'étendre outre mesure, de redevenir cette épidémie immense et profonde qui allait couvrir l'univers! (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t.2, 1862, p.429).Elle lui promit, pour le lendemain matin, un bol considérable d'infusion de feuilles de saule, préservatif merveilleux contre la fièvre (Gobineau, Nouv. asiat., 1876, p.153).V. aïl ex. 2.
b) Moyen de préserver quelqu'un, de se préserver (contre un mal moral). Être la victime de ces défauts étrangers à notre caractère n'est pas même un préservatif contre eux (Chamfort, Caract. et anecd., 1794, p.109).Ces opinions consolantes qui servent de supplément au fragile bonheur de la vie, souvent de préservatif contre le vice et d'encouragement à la vertu (Maine de Biran, Influence habit., 1803, p.12).La prière n'est pas seulement une ressource dans la souffrance; elle est un préservatif contre la faute (J. Simon, Relig. natur., 1856, p.331).