2. a) Pièce instrumentale ou orchestrale de forme libre servant d'ouverture à une oeuvre vocale (opéra, oratorio) ou instrumentale (suite) ou d'introduction à une action liturgique ou à un acte officiel ou solennel (d'apr. Mus. 1976). Préludes et fugues de J.-S. Bach; prélude de Lohengrin, de Parsifal. Le bâton de Hans Richter s'abaissa, les musiciens jouèrent le prélude; puis, le rideau se séparant, découvrit un morne paysage (Bourges, Crépusc. dieux, 1884, p.331).Au début − surtout pendant l'exécution du Prélude [de Tristan] −(...) les longues, insistantes flammes sinueuses du Prélude, tout anémiées, étaient décolorées (Du Bos, Journal, 1927, p.244).
b) P. ext. Pièce instrumentale ou orchestrale constituant un morceau autonome, de forme libre. Préludes (pour piano) de Chopin, de Debussy; Préludes de Liszt; Prélude à l'après-midi d'un faune (poème symphonique de Debussy). Le pianiste qui avait à jouer deux morceaux de Chopin, après avoir terminé le prélude, avait attaqué aussitôt une polonaise (Proust, Swann, 1913, p.335).Je me suis mis au piano pour changer le cours des idées, ai joué (...) par coeur, le premier morceau de la Sonate en si mineur de Chopin (...), le premier Prélude et celui en mi b. maj. Le tout horriblement mal, à la seule exception du premier prélude (Gide, Journal, 1914, p.445).