A. − 1. Action de couvrir, d'enduire de plâtre. Le plâtrage d'un mur, d'un plafond (Rob.). − Ouvrage, revêtement de plâtre. Ce n'est pas de la maçonnerie, c'est du plâtrage (Ac.1798-1935).Près de la tour ronde, plâtrage blanc sur le mur avec un reste de peinture et ces deux chiffres tracés en rouge (Hugo,Rhin, 1842, p.129).
2. P. anal., fam. a) Action de farder ou de se farder; maquillage épais, grimage. La répétition finie, on cause pantomime et je conseille à Margueritte de jouer sans blanc, le plâtrage tuant sous sa couverte tous les jeux délicats et subtils d'une physionomie (Goncourt,Journal, 1888, p.775).À sept heures du soir, sortant de son bain, et après un plâtrage savant, elle pouvait encore faire illusion (Druon,Gdes fam., t.2, 1948, p.68).
b) Pansement gastrique visant à supprimer l'acidité par une matière basique. (Dict.xxes.).
3. Au fig. Action de revêtir d'une apparence trompeuse, de camoufler grossièrement; artifice qui revêt quelque chose d'une apparence trompeuse. Là, plus de fausse apparence, aucun plâtrage possible, l'ordure ôte sa chemise, dénudation absolue, déroute des illusions et des mirages, plus rien que ce qui est (Hugo,Misér., t.2, 1862, p.512).En étudiant la photographie, on est étonné de voir comme Decamps l'a précédée, devinée et combien les murs du peintre, si critiqués par les aveugles d'art comme trucs, ficelles, plâtrages, sont absolument vus comme le soleil les peint (Goncourt,Journal, 1867, p.333).