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Loc. usuelles ♦ (Être) en planque. Pendant que j'étais là en planque, je voyais arriver de très loin le cortège des concurrents [créanciers]... Ils s'élançaient vers la boutique... Ils gigotaient devant la vitrine... Ils secouaient la lourde avec rage!... J'avais emporté le bec de cane... Ils auraient tout déglingué (Céline,Mort à crédit, 1936, p.474).Au diable (...) l'autre lardu pourri, en planque, ce crétin, dans une entrée d'immeuble! (Boudard,La Métamorphose des cloportes, 1962, p.119).
♦ Faire la/une planque. Le souteneur qui fait la planque pour voir si sa femme travaille bien et sourit avec assez de grâce aux clients (Goron,L'Amour à Paris, Paris, J. Rouff et Cie, fasc. 5, 1900, p.67).Nous avons alors amené devant son immeuble (...) l'un des principaux témoins de l'affaire, la concierge de l'immeuble du 173, rue Saint-Honoré, MmeMicheline Bertin. Et nous avons attendu que l'inspecteur en sorte pour qu'elle puisse le voir. C'est ce que les reporters appellent «faire une planque». Cette «planque» a duré plusieurs jours (Le Point, 7 janv. 1974, p.21, col. 1).
♦ Établir, monter une planque. Mettre en place un dispositif de surveillance discrète (par exemple à partir de voitures banalisées, de fourgonnettes commerciales). Les services de Renseignements généraux et de la Police judiciaire de Lille établissaient des «planques» près du domicile de quelques militants lillois d'extrême-gauche soupçonnés de liens avec «Action Directe» (Libération, 19 nov. 1984, p.17, col. 2).
♦ Tenir la planque. Par la portière du taxi, Nina vit que les poulets tenaient déjà la planque devant sa crèche (Pt Simonin ill., 1957, p.225).