2. Spéc. [Corresp. à piquer I B] a) Arg. Action de prendre, de voler. (Ds Grison, Paris, 1882, p.41). ♦ Piquage de fûts. Vol de liquides (vin, alcool, huile, etc.) pratiqué en perçant au moyen d'un foret les fûts laissés en consigne au dépôt de marchandises des gares. (Ds France 1907).
♦ Piquage d'once. ,,Vol qui se pratique chez les producteurs de soie quand on subdivise un paquet de soie en portions plus petites`` (Littré; dict.xixeet xxes.).
b) Action de perforer un matériau servant de support et utilisé à diverses fins.
α) Jeu éducatif consistant à tracer en pointillé, avec une aiguille ou un poinçon, le contour d'un dessin sur du papier ou du carton, pour qu'il puisse éventuellement être détaché de son support. Les fournitures pour le travail manuel, obligatoire tous les jours de trois heures et demie à quatre heures; de la paille de différentes couleurs pour le tressage, du papier en bande pour le tissage, du carton pour le piquage, des perles, de la laine, etc. (Frapié, Maternelle,1904, p.69).
β) COUT. Action de perforer les cartons utilisés pour la confection des tissus façonnés; résultat de cette action. Pour opérer le piquage des cartons l'ouvrier (...) [utilise] une matrice en fer percée de trous dont l'écartement est égal à celui des aiguilles de la mécanique [Jacquard] (Araud, Ch. Thomas, Fabric. drap,1921, p.119).
c) SYLVIC. Opération consistant à rafraîchir les entailles faites sur le tronc des pins, afin d'en tirer de la résine. Durant les grandes chaleurs, lorsque la gemme suinte davantage à travers les fibres amollies, le résinier fait des piquages supplémentaires (Pesquidoux, Chez nous,1921, p.121).
d) TECHNOL., BÂT. Action de pratiquer des entailles dans les pierres, les moellons, afin de les rendre moins lisses. On achève de garnir le pourtour avec les menus matériaux provenant du piquage (Bourde, Trav. publ.,1929, p.151).