−
P. méton. ♦ Qui manifeste de la contrainte, de la raideur. Il y a dans sa physionomie, et dans toute sa personne quelque chose de raide, de pincé, qui sent la province d'une lieue (Kock,Cocu, 1831, p.105).D'Annunzio, plus pincé, bridé, crispé, plus réduit, et aussi plus sémillant que jamais (Gide,Journal, 1910, p.296).
♦ Qui manifeste du dédain, de la froideur. Le «vénérable ami», informé, écrivit une lettre pincée (Maurois,Ariel, 1923, p.118).Que faire? Prendre votre petit air pincé: «mais monsieur...» (L. Febvre,Face au vent, [1946] ds Combats, 1953, p.40).
♦
Qui manifeste un sérieux voulu. Tout au plus, une nouvelle de Charles Cros (...) pouvait-elle étonner par ses folies chimiques, son humour pincé, ses observations froidement bouffonnes (Huysmans,À rebours, 1884, p.258).Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Son pincé de comique [de M. Duranty] (Huysmans,Art mod., 1883, p.136).