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PIÉTON1, -ONNE, subst.

PIÉTON1, -ONNE, subst.
A. −
1. HIST. MILIT. [Au Moy. Âge] Fantassin. Avec les seuls contingents du royaume de Jérusalem −700 cavaliers, 4000 piétons −il courut à la rencontre des Turcs (Grousset,Croisades, 1939, p.94).
2. Vieilli. Facteur rural qui effectuait sa tournée à pied. Ses commentaires sur le journal que le piéton apportait à huit heures remplissaient souvent la soirée (Stendhal,Lamiel, 1842, p.69).Elle aperçut au loin dans la plaine un homme qui venait vers sa demeure. Bientôt elle le reconnut, c'était le piéton chargé de distribuer les lettres (Maupass.,Contes et nouv., t.2, Mère sauvage, 1884, p.235).
B. − Personne qui circule à pied (en ville, sur une route). Les piétons circulent le long des boutiques, et abandonnent le milieu du pavé à des voitures brillantes (Jouy,Hermite, t.3, 1813, p.136).Des nuées de piétons affluaient par les rues, et grossissaient sans trêve le flot mouvant (Martin du G.,Thib., Été 14, 1936, p.451).
Au fém., rare. La toilette de Clotilde était assurément sans aucun faste. C'était la mise la plus ordinaire d'une de ces trois cent mille piétonnes de Paris qui ont conquis l'univers sans dépasser les boulevards extérieurs (Bloy,Femme pauvre, 1897, p.60).Le long des trottoirs, des piétons ou piétonnes fatigués ou impatients faisaient de l'auto-stop (Queneau,Zazie, 1959, p.143).
Un bon piéton, une bonne piétonne. Un homme, une femme qui marche longtemps sans se fatiguer. (Ds Ac.).
REM. 1.
Piétonnaille, subst. fém.,péj. Synon. de piétaille.François [cocher] nous voilà dans une belle position; gare la piétonnaille! gare! gare! (F. Grandin, Mossieur de la Godardière, 1837, p.40 ds Quem. DDL t.30).
2.
Piétonner, verbe intrans.,région. (Canada). Remuer les pieds sur place, piétiner. Vous autres, vous savez pas ce que c'est d'aimer à voir du pays, de se lever avec le jour, un beau matin, pour filer fin seul, le pas léger, le coeur allègre, tout son avoir sur le dos. Non! Vous aimez mieux piétonner toujours à la même place, pliés en deux sur vos terres de petite grandeur (Guèvremont,Survenant, 1945, p.239).
Prononc. et Orth.: [pjetɔ ̃], fém. [-ɔn]. Ac. 1694, 1718: pieton ,,Il se dit aussi au féminin: c'est une mauvaise pietonne``; dep. 1740: piéton ,,On dit aussi, mais rarement: une bonne piétonne`` (Ac. 1935). Étymol. et Hist. 1. Ca 1360 «fantassin» (Hugues Capet, éd. De la Grange, p.49); 2. 1538 «celui qui va à pied» (Est.); 3. 1787 «facteur rural» (Fér. Crit.). Dér. de piéter*; suff. -on1*. Bbg. Baist (G.). Banse, bouleau, bride... Rom. Forsch. 1906, t.19, p.639.

PIÉTON2, -ONNE, adj.

PIÉTON2, -ONNE, adj.
Réservé aux piétons. Rue, voie, zone piétonne. Le cimetière Vaugirard (...) avait sa porte cochère et sa porte bâtarde que, dans le quartier, les vieilles gens, tenaces aux vieux mots, appelaient la porte cavalière et la porte piétonne (Hugo,Misér., t.1, 1862, p.654).Paris n'a toujours pas de vrai quartier piéton (Le Monde, 20 août 1974ds Gilb. 1980).Remplacer le bâtiment d'abord prévu par des structures légères, des allées piétonnes, des fontaines, des espaces verts (Le Nouvel Observateur, 16 oct. 1978ds Gilb. 1980).
REM.
Piétonnier, -ière, adj.,synon.Chemin, espace, quartier piétonnier; rue, zone piétonnière. Au Quartier Latin, l'îlot Saint-Séverin est devenu, depuis Noël, le premier «secteur piétonnier» de la capitale (Le Monde, 10 févr. 1973ds Gilb. 1980).
Prononc.: [pjetɔ ̃], fém. [-ɔn]. Étymol. et Hist. 1. 1599 fig. «banal» (La Popelinière, L'histoire des histoires, II, 57 ds Fonds Barbier: autrement se seroit ceste libre et continue histoire, qu'une serve et pietonne poësie); 2. 1652 «qui va à pied» la piétonne ambassade (Scarron, Le Virgile Travesti, livre VII); 3. 1862 «réservé aux piétons» la porte piétonne (Hugo, loc. cit.). Empl. adj. de piéton1*.
STAT.Piéton1 et 2. Fréq. abs. littér.: 245. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 234, b) 396; xxes.: a) 388, b) 395.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·