1. Cour. Personne qui oeuvre pour le bien de ses semblables, pour l'amélioration de leur condition, de leur sort, qui vient en aide aux déshérités. Ce jour-là il était facile de remarquer un air de propreté inaccoutumé [dans une prison]. On attendait la visite d'un philanthrope connu qu'accompagnait le préfet de police (Reybaud, J. Paturot, 1842, p.437).Elle est très bien; c'est une philanthrope; elle a admirablement monté, et avec son seul argent, cette fabrique de tapis orientaux pour rapprendre aux petits arabes leur art et leur industrie (H. Bataille, Maman Colibri, 1904, iii, 4, p.22).Le philanthrope français Albert Schweitzer (Goldschmidt, Avent. atom., 1962, p.190).V.
humanitaire B 1 ex. de Duhamel:
1. J'entends d'ici les accusations de nos féroces philanthropes, s'ils me lisaient. Je veux faire passer les ouvriers pour riches et les bourgeois pour pauvres, afin de conserver plus longtemps l'heureuse servitude des uns et la puissance des autres.
Camus, Env. et endr., 1937, p.16.
− Empl. adj. Des administrateurs philanthropes, dont la reconnaissance et l'estime publiques peuvent seules récompenser l'honorable dévouement, sont parvenus à opérer les plus heureuses réformes; et ce vaste établissement [l'Hôtel-Dieu] n'est pas indigne aujourd'hui du nom divin sous la protection duquel on l'a placé (Jouy, Hermite, t.1, 1811, p.92).
2. P. ext. Personne qui agit avec désintéressement, qui rend service, sans chercher à tirer profit de ses actes. Ces attentions, ces prévenances −toutes commerciales d'ailleurs, car Girardin n'avait rien d'un philanthrope (Coston, A.B.C. journ., 1952, p.18).− Empl. adj. Vous annoncerez à votre père que moi aussi j'attends sans doute un enfant, dit-il. Je ne peux plus me permettre d'être philanthrope (Druon, Gdes fam., t.2, 1948, p.92).