PHAÉTON, subst. masc.

PHAÉTON, subst. masc.
I. − Vieilli. [Avec une valeur dépréc. et/ou iron.] Conducteur d'attelage. Législateurs, faux Catons, Lycurgues problématiques Se posant en Phaétons Du char de la République (Privas, Chans. chimér., 1897, p.154).Je relèverai (...) le nom de Phaéton, employé comme un nom générique de conducteur de char et appliqué, par ironie, à un épais charretier (A. France, Génie lat., 1909, p.93).
II. − Petite voiture à cheval, légère et découverte, à deux ou quatre roues et deux sièges transversaux. Un tour au bois en phaéton ou à cheval vous distraira (Dumas père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p.371).Une promenade que nous avions été faire en phaéton au Val Richer (Proust,Guermantes 1, 1920, p.275).
P. anal. , vx. Voiture automobile découverte. Sabine et Jean se séparèrent du groupe et se dirigèrent vers le phaéton. C'était une voiture achetée à Paris, chez un carrossier à la mode, et de lignes fort élégantes (Lacretelle, Hts ponts, t.1, 1932, p.94).
III. − ZOOL. Oiseau palmipède marin, de l'océan Indien et du Pacifique, qui a un plumage blanc teinté de rose et, chez l'adulte, une queue pourvue de deux plumes médianes très longues et très effilées, communément appelé paille-en-cul ou paille-en-queue. On voit (...) planer dans les gorges, à d'effrayantes hauteurs, le phaéton, un petit oiseau blanc qui porte à la queue une longue plume blanche ou rose (Loti, Mariage, 1882, p.83).
Prononc. et Orth.: [faetɔ ̃]. Ac. 1762: phaëton; dep. 1798: phaéton. Plur. des phaétons. Étymol. et Hist. 1. 1636 «cocher» phaëton (A. Alazert, traduction de A. J. de Salas Barbadills, Le Coureur de nuict, p.117 ds Quem. DDL t.21); p. ext. a) 1721 (Trév.: Phaëton, chaise roulante fort propre, qui n'est ordinairement que pour une personne, qui est tirée par un cheval, et qui va fort vite); b) 1789 «voiture à deux ou quatre roues haute et légère» (Le Moniteur, t.2, p.523); 2. 1781 «oiseau palmipède marin» (Buffon, Hist. nat. des oiseaux, p.348). Du nom de Phaeton, gr. Φ α ε ́ θ ω ν proprement «brillant» (épithète d'Hélios, le soleil), nom d'un personnage mythologique qui s'empara du char d'Hélios, mais manquant d'expérience ne sut maîtriser les chevaux; le char menaçant d'embraser le ciel et la terre, Zeus le foudroya et le précipita aux Enfers (Ovide, Métamorphoses, VI; Virgile, Eneide, 5, 105). Fréq. abs. littér.: 58. Bbg. Quem. DDL t.6.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·