1. Très expressif. Regards, gestes parlants; physionomie parlante; mains parlantes (v. main 1resection I B 1 b , ex. de Sazonova). Il n'avait rien perçu des paroles que prononçaient les hommes (...). Mais le cercle de leurs visages, sous la lampe, était assez parlant, et trop; c'était pire que des phrases de menace, pire que des injures de colère (Genevoix, Raboliot, 1925, p.219).− En partic. Très ressemblant, donnant l'illusion du réel. Peinture parlante, portrait parlant. Ce Massacre des Innocents [de Ghirlandajo] qui passe pour son chef-d'oeuvre (...). On dit (...) que les têtes sont parlantes et pleines de ces vérités de nature qui, plus tard, firent la réputation de Van Dyck (Stendhal, Hist. peint. Ital., t.1, 1817, p.154).Ces peintures et ces sculptures lui racontaient à lui-même sa vie en allégories passionnées, non froides comme sont souvent les allégories, mais vivantes, parlantes, réelles autant et plus que ne fut la réalité (Michelet, Journal, 1857, p.363).
− HÉRALD. Armes parlantes. Armoiries dont les pièces représentent un ou des objets dont le nom suggère ou rappelle le nom des propriétaires. Les anciens appartements de M. Lemeunier de Fontevrault, où des moulins, armes parlantes, étaient brodés au satin des courtines et sur toutes les tentures (Boylesve, Leçon d'amour, 1902, p.43).François de La Gorgette, prêtre à Vézelay, se vit gratifié d'un écu à un buste de jeune femme, la gorge découverte. Une famille Néant à Nogent-sur-Marne reçut pour marque un squelette. Ce sont là autant d'armes parlantes, celles qui, par quelque élément de leur décoration, rappellent le nom de celui qui les porte (L'Hist. et ses méth., 1961, p.749).