A. − 1. [Correspond à oscillation A 1] Le mouvement oscillatoire d'un pendule; phénomène, amplitude oscillatoire. − ACOUST. L'impression produite par les mouvements oscillatoires sur les organes de l'ouïe (Kastner,Gramm. mus.,1837, p.7).
2. [Correspond à oscillation A 2] Il paraît de l'essence de toute matière vivante organisée, d'exécuter des mouvemens toniques oscillatoires; de passer successivement, pendant toute la durée de la vie, de l'état de contraction à celui d'extension (Cabanis,Rapp. phys. et mor.,t.2, 1808, p.290).− En partic. Relatif aux mouvements ondulatoires qui agitent un corps, lui-même immobile. L'onde n'est vraiment qu'une entité: la réalité matérielle ou substantielle appartient aux molécules qui deviennent successivement le siège de mouvements oscillatoires (Cournot,Fond. connaiss.,1851, p.242).
B. − P. anal. ou au fig. 1. [Correspond à oscillation B 1] D'abord, le travailleur est reconnu propriétaire absolu de son produit. En cette qualité il s'arroge le droit abusif et subversif de vendre aussi cher qu'il peut; c'est la période oscillatoire de l'offre et de la demande (Proudhon,Créat. ordre,1843, p.319).−
MATHÉMATIQUES: 1. Soit (...) une fonction continue, prenons le rapport (...) et faisons tendre H vers zéro. Si nous assujettissons H à ne prendre que des valeurs négatives, la plus petite et la plus grande des limites du rapport sont les deux nombres dérivés à gauche au point (...). Ces deux nombres, qui ont été définis et étudiés par P. Du Bois-Reymond et Dini, sont encore appelés les extrêmes oscillatoires antérieurs.
Lebesgue,Intégr. et rech. fonctions primit.,1904, p.67.
2. [Correspond à oscillation B 2] Cette misérable constitution oscillatoire de notre vie sociale (Comte,Philos. posit.,t.4, 1839-42, p.69).L'histoire de l'art, où il n'est pas possible de découvrir un progrès, mais seulement un mouvement oscillatoire et des rythmes (Bally,Lang. et vie,1952, p.52).
3. [Correspond à oscillation B 3] Comme la petite enfance, la puberté se présente sous la forme d'un état oscillatoire où la personne se déplace fiévreusement de l'un à l'autre pôle du moi-parmi-les-autres avant d'en maîtriser l'entre-deux (Mounier,Traité caract.,1946, p.471):2. Nous ne comprenons guère ces natures rêveuses, un peu troubles, et toujours flottantes comme des nuages; il faut les prendre ainsi pourtant. Leur mouvement oscillatoire paraît de la versatilité.
Flaub.,Corresp.,1876, p.382.