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1. Littér. Celui des quatre points cardinaux qui correspond à la direction du coucher du soleil; point, côté de l'horizon où le soleil disparaît. Synon. ouest, ponant (vx ou littér.); anton. est, levant.[Le] vent du nord qui condense, celui du sud qui dilate; (...) celui d'orient qui dessèche, celui d'occident qui humecte (Bern. de St-P.,Harm. nat.,1814, p.1376).Le ciel était pur et tout proche, cerné de l'orient à l'occident par une buée couleur de soufre (Bernanos,Imposture,1927, p.450):1. À l'orient, la lune reposait sur des collines lointaines; à l'occident, la voûte du ciel était fondue en une mer de diamants et de saphirs, dans laquelle le soleil, à demi plongé, paraissait se dissoudre.
Chateaubr.,Mém.,t.1, 1848, p.336.
♦ ASTRON., vx. Occident d'été, d'hiver. Point où le soleil paraît se coucher en été, en hiver. (Ds Littré, DG, Lar. 19e-20e).
♦ Soleil couchant. Les feux, la pourpre de l'occident. L'occident amincit sa frange de carmin (Hugo,Feuilles automne,1831, p.791).P. méton., rare. Moment où le soleil se couche. Synon. crépuscule.Voilà bientôt deux nuits que j'ai quitté les bords; De l'aube à l'occident je marche, et n'en suis hors (Borel,Rhaps.,1831, p.101).
− Au fig. Déclin. La «crise de conscience» dont Renan entendit se prévaloir à l'occident de sa vie (Massis,Jugements,1923, p.38).
2. P. méton. a) Direction de l'ouest. À l'occident, vers l'occident: 2. Il se tournoit vers l'occident, image des ténèbres, pour abjurer le monde, et vers l'orient, symbole de lumière, pour marquer son alliance avec Jésus-Christ.
Chateaubr.,Génie,t.1, 1803, p.41.
b) Région, partie du globe située vers l'ouest, par rapport à un lieu donné. Avant la révolution, la France n'avoit qu'une seule frontière à défendre. Elle étoit gardée au midi par la Méditerranée, à l'occident par l'Espagne (Chateaubr.,Disc. et opin.,1826, p.376).♦ Loc. prép. À l'occident de. À l'ouest de. Les enfants des jardins regardent Venir les astres noirs à l'occident des villes (Romains,Vie unan.,1908, p.246).