NYSTAGMUS, subst. masc.
PATHOL. Mouvement involontaire, saccadé et rythmique du globe oculaire dû soit à une atteinte de l'organe de la vue, soit à une lésion des centres nerveux, soit à des conditions physiologiques particulières. Nystagmus des mineurs (Méd. Flamm. 1975). Provoqué par l'action prolongée sur la rétine de ce point lumineux que constitue la flamme de la lampe, le nystagmus est une fatigue de l'oeil, qui affaiblit l'aptitude à la visibilité en lumière naturelle (E. Schneider, Charbon, 1945, p.263).Prononc. et Orth.: [nistagmys]. Vieilli: nystagme (Littré, Lar. 19e). Étymol. et Hist. 1814 nystagme (Nysten); 1855 (Larrey, Nystagmus double congénital [titre] ds Arch. d'ophtalmologie... par M. A. Jamain, t.4, p.272). Empr. au gr.
ν
υ
σ
τ
α
γ
μ
ο
́
ς «somnolence» (de ν
υ
σ
τ
α
́
ξ
ω «être assoupi» pour l'étymol. duquel v. Chantraine) parce que ce clignotement spasmodique de l'oeil ressemble à celui d'une personne qui résiste à un besoin de sommeil très fort. Bbg. Quem. DDL t. 18.