MOUILLE, subst. fém.

MOUILLE, subst. fém.
A. − Région., GÉOMORPHOL. ,,Creux dans le lit à fond mobile d'un cours d'eau, localisé le plus souvent au sommet de la courbe d'une sinuosité`` (Géomorphol. 1979). On voit (...) bouger au fond des mouilles les dos sombres des poissons (Genevoix,Boîte à pêche, 1926, p.12).J'interroge, moi aussi (...), tes mouilles et tes maigres, tes eaux fières et tes eaux basses [du Rhône] (Arnoux,Rhône, 1944, p.17).
B. − MAR. ,,Avarie de tout ou partie d'une cargaison par suite d'humidité ou d'inondation`` (Gruss 1952). La marchandise, si elle craint la mouille ou le soleil, ou si elle est facile à voler, est placée sous un hangar généralement fermé, appelé halle à marchandises (Bricka,Cours ch. de fer, t. 2, 1894, p.215).[Les] prélarts qui garaient de la mouille les barils d'anchois, les campêches (Arnoux,Rhône, 1944, p.189).
C. − Région., AGRIC. ,,Source de faible débit; dans un pré, suintement qui favorise la pousse de l'herbe au printemps; endroit humide, marécageux, dans un champ ou dans un pré`` (Fén. 1970). Seuls les chevaux pouvaient franchir (...) les «mouilles» de cette terre imperméable (La Varende,Trois. jour, 1947, p.56).
Prononc.: [muj]. Étymol. et Hist. 1. a) 1840 «source qui ne fait que suinter dans une prairie» (Ac. Compl. 1842); b) 1855 «endroit d'une rivière où l'eau a une plus grande profondeur» (E. Grangez, Voies navigables en France, p.317 ds Littré); 2. a) 1855 «avarie causée par l'eau ou l'humidité» (Viennet, Épître à Boileau, sur les mots nouveaux ds Épîtres et Satires, 5eéd., 1860, p.359); b) 1963 peauss. (Lar. encyclop.). Déverbal de mouiller*. Au sens 1 a, mot att. principalement dans les dial. fr.-prov. et du Centre de la France au sens de «terrain humide, marécageux» (FEW t. 6, 3, p.45a). Cf. déjà le suisse romand mollie, même sens, att. en 1340 (Pierreh.).

D'autres mots du dictionnaire :

finish | drave

quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·