MONSTRANCE, subst. fém.

MONSTRANCE, subst. fém.
A. − Petit reliquaire portatif utilisé au Moyen Âge (d'apr. Foi t.1 1968).
En compos. Reliquaire-monstrance en cuir émaillé (La Presse, 27 janv. 1973, p.15).
B. − Ostensoir de forme allongée. Il tenait les yeux fixés sur l'ostensoir, sur le verre brillant de la monstrance où luisait l'hostie (Vercel,Cap. Conan,1934, p.190).
C. − P. méton., rare. Présentation. Le goût public, un besoin rudimentaire de luxe, une concurrence tapageuse, ont précisément pour effet de donner plus d'éclat, de richesse et même de véritable grâce à la monstrance des produits, aux flacons, aux coffrets qui les contiennent (J.-R. Bloch, Dest. du S.,1931, p.142).
REM.
Montrance, subst. fém.,var. chez Claudel (supra B). Plus tard les cierges et l'encens, plus tard le voile de soie et la montrance d'or et le dais qui est au-dessus comme un drapeau et comme une tente (Claudel,Poèmes guerre,1916, p.551).Lève les yeux et tiens-les fixés devant toi, c'est là, et regarde l'azyme dans la montrance (Claudel,Messe là-bas,1919, p.501).
Prononc. et Orth.: [mɔ ̃stʀ ɑ ̃:s]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1537 «ostensoir» (Inv. de N.-D. de Fontenay-le-Comte ds Gay: monstrance d'argent doré... monstrance d'or fin); 2. 1873 «pièce d'orfèvrerie dans laquelle on conservait les reliques» (J. Labarte, Hist. des arts industriels au Moy.-Âge, 2eéd., t.2, p.34, 109). Empr. au lat. médiév. eccl. monstrantia «ostensoir» (xiiies. ds Nierm.) et «reliquaire» (1409 ds Gay; v. aussi Blaise Latin. med. Aev.: monstrantia crystallina), latinisation, avec spécialisation de sens, de l'a. fr. monstrance, montrance*; cf. la forme montrance au sens 1, Claudel, supra. L'angl. monstrance et l'ital. mostranza, termes de liturg. (respectivement 1522, NED et xviies., Batt.) sont empr. au lat. médiév. ou au français.

Quelques définitions tirées au hasard dans le dictionnaire : 

·le trésor de la langue française, un dictionnaire français·