1. Art de l'imitation, de l'expression par le geste et/ou l'expression de la physionomie; action de mimer. Santeul avait (...) au nombre de ses talents, celui de la mimique, et il excellait à ces légères scènes improvisées, qui faisaient de lui un véritable acteur de société (Sainte-Beuve,Caus. lundi,t.12, 1855, p.55).La mimique, fût-elle pantomime, n'est jamais que mimique, c'est-à-dire à la fois imitation (ou mimétique) et gesticulation (Jankél.,Je-ne-sais-quoi,1957, p.154).Il se fit doubler par un cantor (...) qui avait pour mission de chanter ou de déclamer le texte, tandis que lui-même exécuterait la mimique ou la danse correspondante (...). La division établie par Livius entre chant et mimique n'était (...) pas sans exemple sur le théâtre grec (P. Grimal,Le Théâtre antique,Paris, P.U.F., 1978, p.88):2. Au théâtre, la mimique est capitale pour le jeu naturaliste et psychologique. Tout le mouvement intérieur du personnage est codé dans un ensemble de composantes faciales associées, dans l'esprit du spectateur, à certaines émotions (kinésique).
P. Pavis,Dict. du théâtre,Paris, Éd. Sociales, 1980, p.253
2. a) Ensemble des gestes expressifs et/ou des jeux de physionomie (spontanée ou non) qui accompagnent le langage oral ou se substituent à lui. Mimique dédaigneuse; mimique d'admiration, d'impatience. Le beau Mayol debout devant le buffet, avec une mimique de dos énervée et lasse, déchiquetait une mauviette férocement (A. Daudet,N. Roumestan,1881, p.161).Soupe jouait l'effroi, exhortait Lahrier au silence, par une mimique compliquée, des deux bras (Courteline,Ronds-de-cuir,1893, 4etabl., 1, p.125).Elle montrait, fourchette en main, cette mimique des voraces qui regardent en ennemis leur propre nourriture (Duhamel,Notaire Havre,1933, p.95).
b) MÉD. Expression faciale et gestuelle (sans dimension verbale) qui peut être émotive, réflexe, volontaire ou non et qui traduit le vécu intérieur d'un sujet (d'apr. Méd. Biol. t.2 1971). Mimique morbide; troubles, muscles de la mimique. La peau est épaisse (...) le regard terne et la mimique insignifiante (Pagniez dsNouv. Traité Méd.fasc. 8 1925, p.6).